Richard Corde prend les rênes de la Ligue française pour la protection du cheval - La Semaine Vétérinaire n° 1364 du 12/06/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1364 du 12/06/2009

Equine. Conseil d’administration de la LFPC

Actualité

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

Les vétérinaires sont engagés dans la gestion du bien-être des animaux.

La Ligue française pour la protection du cheval (LFPC) a élu son nouveau président, Richard Corde, le 3 juin dernier. Par ailleurs vice-président de l’Association vétérinaire équine française (Avef), il rejoint ainsi un autre confrère, Jean-Pierre Kieffer, au sein du bureau de l’une des plus vieilles associations de France. Créée sous l’impulsion du duc de Gramont en 1850, la LFPC fête cette année ses cent ans d’existence juridique.

Un soutien logistique, mais aussi financier pour les praticiens

Pour Richard Corde, cette présidence s’inscrit dans une logique partagée par tout vétérinaire : « Nous devons pouvoir répondre à cette nécessité de protection de l’animal dans les cas difficiles et la ligue peut apporter, à tout confrère, un soutien logistique face à des propriétaires défaillants, mais aussi financier, en aidant les praticiens à gérer le coût des soins dans certains cas. » Une pratique qui existe déjà pour d’autres espèces que les équidés, comme le rappelle Jean-Pierre Kieffer, qui préside par ailleurs l’œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) : « Le point commun entre ces deux associations est la protection d’animaux reconnus comme des êtres sensibles, que l’homme utilise, et la nécessité de chercher à améliorer leur bien-être. Comme l’OABA, la LFPC est souvent amenée à prendre en charge des animaux maltraités ou qui souffrent d’abandon de soins. Pour ces animaux, il n’existe pas de fourrière et ces associations doivent assumer leur garde lorsqu’ils sont retirés à leur propriétaire. Bien entendu, la différence essentielle concerne la destination des bovins et des chevaux. Je considère que les équidés ne sont pas des “bêtes d’abattoirs”. »

Une coordination des actions est nécessaire

« Le bien-être des équidés est l’affaire de tous les acteurs, estime Bertrand Neveux, secrétaire général de la LFPC. Les instances professionnelles ont la légitimité de considérer cette mission comme faisant partie intégrante de l’économie de leurs membres. Les courses de galop ont déjà intégré cette donne. Les vétérinaires et la ligue développent actuellement des actions communes. D’autres acteurs sont attendus, face à l’urgence de cette synergie interprofessionnelle. » Eu égard au bilan désastreux des rencontres “Animal et société” concernant les équidés, il est en effet urgent d’agir : « Tout laissait supposer que les problématiques propres au cheval seraient abordées. Mais il n’en a rien été, les intervenants ont constaté les particularités de cette espèce aux différents stades et ont reporté à plus tard une réflexion spécifique. Les rencontres se sont achevées sans que le cheval fasse l’objet de cette réflexion. Actuellement, aucun texte de loi ne distingue les équidés destinés à la consommation humaine de ceux qui n’entreront jamais dans un abattoir », constate amèrement Jean-Pierre Kieffer. « Il y a urgence », insiste Bertrand Neveux. En effet, les dossiers ne manquent pas : « Il est notamment inconcevable que les propriétaires non professionnels voient la facture de l’équarrissage dépasser facilement 400 ou 500 €. Les discussions actuelles relatives aux animaux trouvés morts (ATM) ne prennent pas en considération ces détenteurs d’équidés. Trop de livrets médicamenteux ne sont pas correctement renseignés ou utilisés. Il est temps que le Système d’information relatif aux équidés (Sire) inscrive la destination finale de l’animal dans son fichier d’identification. »

Ces enjeux concernent également les vétérinaires. « L’Avef est prête, avec son président Jean-Yves Gauchot, à renforcer les liens entre les praticiens et la LFPC. L’objectif est de développer des relations plus étroites avec les directeurs de zones de la ligue, avec l’aide des Avef juniors, et d’assurer la promotion des actions de l’association lors de nos journées annuelles. Les échanges entre ces deux instances permettront probablement de peser davantage sur les dossiers d’actualité », assure Richard Corde.

Des interventions quotidiennes qui couvrent quinze zones géographiques

L’une des missions de la LFPC consiste à répondre aux personnes qui signalent des équidés en détresse, que ce soit par manque de nourriture, d’abreuvement ou de soins visibles. La ligue agit également pour aider d’autres associations lorsqu’elles sont confrontées à des situations qui nécessitent l’intervention des autorités judiciaires, ce que ses statuts lui permettent de faire. Depuis deux ans, elle gère en outre la reconversion des chevaux de courses de galop, sur la base d’un partenariat signé avec France Galop. « Cela représente un travail important, comme le souligne Anne Riboulet, directrice technique nationale de l’association. Nos actions sont réparties sur quinze zones géographiques différentes et mobilisent environ cent trente délégués, tous bénévoles. » L’an dernier, environ deux cents chevaux ont pu être replacés grâce à la ligue et à ses membres.

Et Jean-Pierre Kieffer de conclure : « Les chevaux occupent de plus en plus notre activité judiciaire, principalement en raison de leur délaissement dans les prés. Privés de soins et de nourriture, ils présentent d’abord un amaigrissement, puis rapidement une misère physiologique. Souvent, ce n’est que lorsque les cadavres commencent à sentir que les riverains se soucient de la situation… Le cheval serait-il victime de son statut d’animal de compagnie, à l’instar des chats et des chiens abandonnés lorsqu’ils deviennent un poids et non plus une source de joie ? »

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