La dermatite estivale récidivante est « un fléau » - La Semaine Vétérinaire n° 1362 du 29/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1362 du 29/05/2009

Une pathogénie complexe

Actualité

Auteur(s) : V. C.

Un fléau de l'élevage équin.  » C'est en ces termes que Patrick Bourdeau, responsable de l'unité de dermatologie et de parasitologie de l'école de Nantes, décrit la dermatite estivale récidivante des équidés, qu'il classe dans le top ten des affections dermatologiques équines. Elle est extrêmement commune en France et concerne uniquement les équidés, en particulier les poneys. Des facteurs génétiques sont incriminés. Ainsi, certaines lignées sont plus atteintes que d'autres et, parmi un ensemble de chevaux au pré, tous ne sont pas touchés. Les lésions réapparaissent tous les ans, en général au printemps (parfois dès février, selon le climat), atteignent leur paroxysme en été, puis régressent l'hiver. Elles peuvent cependant être permanentes. La proximité de l'eau influence l'apparition de l'affection. En effet, les Culicoides responsables sont inféodés aux zones humides.

La prise en charge est à adapter à chaque équidé

Trois formes sont distinguées : dorsale (typique, qui touche l'encolure, le garrot et la croupe), ventrale et mixte. La lésion primaire est une papule, qui provoque un prurit et peut se compliquer d'une inflammation chronique (lichénification, perte de poils). La pathogénie est complexe. La salive des Culicoides contient des antigènes responsables d'une hypersensibilité de type I et, dans une moindre mesure, de type IV. Le nombre et la fréquence des piqûres interviennent dans la réaction, ainsi que divers médiateurs. Les Culicoides jouent en outre un rôle de “booster” sur les autres insectes. Ils sont également des agents de maladies vectorielles.

Patrick Bourdeau insiste sur la nécessité d'adapter la prise en charge à chaque individu, en raison du caractère allergique de la maladie. Le traitement consiste à soustraire les animaux et à leur administrer des anti-inflammatoires. L'utilisation d'anti-histaminiques, d'ichtyol ou d'huiles essentielles est possible. La nicotinamide aide à la reconstruction cutanée. « Ainsi, cette molécule n'est pas le traitement unique de la dermatite estivale récidivante, mais un outil riche pour mieux la contrôler. » Des anti-infectieux peuvent être nécessaires. Le traitement étiologique, quant à lui, consiste en l'administration de perméthrine. L'hyposensibilisation a fait l'objet de peu d'études.

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