ENQUÊTE SUR LA “MINI BLOGOSPHÈRE” VÉTÉRINAIRE - La Semaine Vétérinaire n° 1360 du 15/05/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1360 du 15/05/2009

À la une

Auteur(s) : Michel Bertrou

En France, la multitude de blogs consultables sur l'Internet compte à peine une quarantaine de blogs vétérinaires(1). Modeste communauté dans la communauté, elle illustre cependant une nouvelle manière de parler de la profession au public. Elle pointe également deux réalités qui s'opposent : d'un côté l'enthousiasme des confrères (les jeunes générations notamment) à faire partager en ligne leur passion du métier, de l'autre la discrétion qu'ils s'imposent pour se préserver des risques collatéraux de cette “publicité”.

Contrairement aux autres solutions d'échanges professionnels sur l'Internet (listes de diffusion, forums, sites de formation spécialisée et de cliniques), un blog met en forme une représentation de son auteur et de son activité sur la place publique.

La personnalisation du blog peut être valorisante pour celui qui l'anime. Elle apporte en retour une proximité qui séduit le lecteur. Mais s'exposer en ligne, sans choisir son lectorat, soumet à certains aléas dont le premier est le risque de transgresser les règles professionnelles. L'anonymat, partagé par un tiers de la blogosphère et davantage encore par les blogs des autres professions réglementées, est particulièrement sensible chez les vétérinaires. Il concerne au moins deux tiers de leurs blogs. Si l'audience dont ils bénéficient témoigne du potentiel d'intérêt des internautes, la majorité des confrères se méfient des conséquences de cette curiosité. La porte que l'Internet a ouverte ne semble cependant pas près de se refermer et peut-être est-il temps de se demander comment la profession compte accompagner cette soudaine évolution de sa médiatisation, les blogs n'en étant qu'une expression parmi d'autres. Une réflexion serait nécessaire. Or elle risque d'être court-circuitée, en fin d'année, par la libération de la communication professionnelle voulue par la directive “services”.

Des blogs d'une grande diversité, intéressants… et désintéressés

Une trentaine de blogs vétérinaires sont actuellement en activité (peut-être certains ont-ils échappé au recensement). Une activité toujours relative (voir encadré), mais particulièrement irrégulière pour ceux des confrères. Aux blogs “actifs” s'ajoutent ceux en sommeil, toujours consultables.

Après des débuts timides en 2004 et 2005, une dizaine de blogs se créent en 2006. L'élan se poursuit en 2007 puis retombe en 2008, avec seulement quatre nouveaux lancements. Il perdure néanmoins. Ainsi, trois blogs ont été mis en ligne au premier trimestre de cette année.

Plus de la moitié des blogs vétérinaires ont été créés dans l'enthousiasme des années d'école ou juste après la sortie. Dans la mobilité des années d'apprentissage, c'est une façon ludique de garder le contact avec ses proches et de décrire son entrée dans la vie professionnelle. Avec le temps, la thématique se précise et s'élargit aux confrères, voire au-delà.

La communauté des diaristes vétérinaires est éclectique, mais privée des ruraux

Alors que la population des blogueurs européens serait à 73 % masculine(2), la parité règne chez les vétérinaires, avec un ratio homme/femme équilibré. Deux tiers d'entre eux ont moins de trente-cinq ans (dans cette tranche, 71 % sont des femmes). Le tiers plus âgé est exclusivement masculin. Par ailleurs, la moitié des auteurs sont des libéraux : dix canins et quatre mixtes. Les salariés, majoritairement canins, représentent pour leur part un tiers des blogueurs. Le complément est constitué de deux confrères du secteur public et de six jeunes diplômés ou en instance de l'être, dont trois s'intéressent à la faune sauvage. Quant aux ruraux, ils ont quitté la blogosphère vétérinaire depuis la fermeture d'Hugo blogue. Les internautes ne découvrent leur activité qu'à travers quelques billets des confrères mixtes.

A cet éclectisme des auteurs correspond un éclectisme de ton. Du personnel au professionnel, tous les registres sont représentés, et parfois emmêlés. Certains blogs font la part belle au quotidien du praticien, avec son lot d'anecdotes et “d'à-côté” (Vetote, Couché tard, Elsaziza). D'autres approfondissent des thématiques proprement vétérinaires, qu'il s'agisse d'éléments pratiques de l'exercice (Entre2vet) ou de relations humaines. « Mon blog s'intéresse aux propriétaires, pas à leurs animaux », souligne ainsi l'auteur de Chez le véto. D'autres encore sont plus médicaux, qu'ils abordent la pratique généraliste ou une spécialité comme l'orthodontie (Vetortho), l'ophtalmologie (FX, Kikivet) ou l'échographie (Vet-echo) équine (Sophie Vetequin). Six blogs (dont quatre sont spécialisés) exposent des cas cliniques. Certains auteurs préfèrent être transdisciplinaires (Dominique Grandjean, Sacha07, le Chimpologue), tandis que d'autres ont plutôt choisi de cibler une thématique originale, comme les abeilles pour Apivet, les technologies innovantes pour Effervesciences, les loups pour Terre des loups ou… les dessins satiriques pour Kastet. Seuls quelques-uns ont fait le choix de la vulgarisation. Boules de fourrure, le Blog du véto, Cel-veto, etc., poursuivent ainsi un travail utile initié en 2004 par Vétoblog pour expliquer la profession à un public « qui ne la connaît absolument pas » (Fourrure).

Des blogueurs majoritairement passionnés par leur métier

Comme tout blog, le blog vétérinaire est avant tout un « formidable champ d'expression » (Couché tard). Il répond à la fois à un « désir de création » (Blog d'un véto), au besoin de « décompresser, d'exprimer ce que nous ne pouvons pas dire en consultation » (Chez le véto) et de « prendre du recul sur sa vie professionnelle » (Fourrure). L'intérêt, s'il est personnel, est aussi tourné vers les autres. « Cela m'a semblé un beau compromis entre l'écriture solitaire et la recherche d'une écriture publique », explique l'auteur de Couché tard, témoignant de son envie d'être lue. La passion pour le métier est alors souvent alléguée par les blogueurs pour justifier leur prise de parole. Deux sur trois expriment la volonté de mieux faire connaître la profession. Un didactisme émancipé, certains évoquant leur envie de dévoiler « la face cachée » (Vétote), « l'envers du décor » (Elsaziza), les « coulisses » (Blog d'un véto) du métier et « d'en casser les idées reçues » (Fourrure).

L'autre motivation est le partage d'expérience. L'interactivité du blog offre l'opportunité d'un dialogue (via les commentaires) qui s'adresse en premier lieu aux confrères. Le blog permet des « échanges constructifs » (Kikivet) et des rencontres qui tissent un réseau confraternel à ciel ouvert, que justifie le créateur de Véto par nature : « Sur Internet, ni compétition ni concurrence, nous sommes juste des vétérinaires, avec nos peurs, nos doutes, nos envies. » Le blog contribue alors à se sentir « moins isolé dans sa vie professionnelle » (Vétonat). Ouverture oblige, les rencontres peuvent être plus inattendues. Autour de l'intérêt pour la médecine vétérinaire, l'auteur d'Hugo blogue dit s'être lié d'amitié avec un brodeur de haute couture et le responsable d'une ciergerie…

Un blog est parfois motivé par un intérêt professionnel marginal. Jean-Yves Gauchet peut y faire connaître sa revue (Effervesciences), Kastet ou le Chimpologue y diffusent leurs créations. L'Internet permet aussi d'étendre son « réseau de relations » (Terre des Loups), voire « d'obtenir des partenariats avec des laboratoires » (Vetotrotter). Mais y compris pour ces cas isolés, la motivation qui apparaît en filigrane reste l'échange d'expériences, d'informations ou de points de vue. Dans un monde marchand, les blogs vétérinaires restent (pour l'instant) vertueusement désintéressés.

L'envie de bloguer des confrères est inhibée par les contraintes

« Quand je constate que le blog reçoit deux mille visites par mois, mon envie d'y mettre des choses personnelles s'estompe. » A l'image de Vétonat, la fréquentation de leur blog surprend souvent les vétérinaires. Ils l'assument diversement. Certains se satisferaient d'une audience confidentielle, d'autres espèrent « que la fréquentation augmentera encore et encore » (Elsaziza). Ceux qui laissent des commentaires (dont des confrères et davantage des consœurs !) ne représentent qu'une partie des visiteurs, qui restent difficiles à identifier(3).

L'audience varie d'un blog à l'autre, depuis une dizaine de visiteurs uniques par jour jusqu'à plus de trois cents. C'est le cas des blogs de Dominique Grandjean, de Jean-Yves Gauchet ou de Boules de fourrure, tous publics. S'y ajoute Kikivet, destiné surtout aux confrères. Cette popularité n'est en rien comparable à celle des “blogbusters” du Web (dont l'audience peut dépasser quinze mille visiteurs uniques par jour), mais elle atteste du fort potentiel d'intérêt des internautes à l'égard des vétérinaires.

La curiosité du public est parfois difficile à gérer

« Je n'apprécie pas toujours certains commentaires, mais je savais qu'en m'ouvrant à la Toile, je m'exposais », témoigne Vetonat. Dans le pari interactif du blog, la modération exige des efforts de diplomatie. La profession aussi a ses “trolls” (des utilisateurs qui cherchent à créer une polémique en provoquant les participants d'un espace de discussion), les activistes de la protection animale notamment. A la longue, cela peut devenir dissuasif. « Lorsque l'on s'exprime devant un public qui s'élargit de jour en jour, il est fréquent que des sujets délicats (euthanasie, par exemple) soient mal compris et interprétés de manière partiale. Cela m'a appris à devenir prudent et incité à créer un espace spécial pour les vétérinaires puis, finalement, à fermer ce blog », explique l'auteur de Hugo blogue.

En outre, comme l'explique Sophie Vetequin, « il est difficile de faire comprendre aux gens que nous ne pouvons pas réaliser des consultations en ligne ». « Ma page d'accueil stipule bien qu'aucun avis particulier ne pourra être émis à distance et qu'il faut consulter son vétérinaire traitant dans tous les cas. Malgré cela, je reçois de nombreuses questions, via le blog ou sur ma boîte mail, qui se terminent par : “vous êtes mon dernier espoir, je ne sais plus quoi faire” », renchérit l'auteur de Kikivet.

Profiter des avantages de l'anonymat sans tomber dans ses pièges

Les contraintes déontologiques, à elles seules, justifient le choix de l'anonymat, fait par la majorité des blogueurs(4). Mais elles ne sont pas les seules. Le fort attachement des confrères à cet anonymat témoigne d'un désir de se protéger des écueils de cette “publicité”. « Je n'écrirais pas les mêmes choses si je signais de mon nom », témoigne l'animatrice d'Aventures et Mésaventures. A l'abri d'un pseudonyme, les blogueurs formulent plus librement leurs points de vue. Ils ne craignent plus de trahir les clients, collègues ou proches qu'ils citent (en les travestissant). Chez le véto peut ainsi raconter des anecdotes professionnelles « sans se soucier qu'elles soient reconnues par leurs protagonistes ». La dérobade vise surtout le grand public, car comme l'explique le Blog d'un véto, « nous sommes un microcosme, il est assez facile, pour les confrères, de deviner qui se cache derrière les lignes ».

L'anonymat a aussi ses contraintes : il faut le faire respecter et ne pas le trahir. « Au début, j'ai eu beaucoup de mal à poser des limites, à ne pas trahir la ville où je travaille, le nom de mes associés, etc. », témoigne l'auteur de Couché tard. Et la sécurité qu'il confère reste fragile. « Il est difficile de rester anonyme en mélangeant vie privée et professionnelle », estime Vet-echo. Comme son confrère du Blog du véto, elle a choisi de distinguer vie privée et vie professionnelle en animant deux blogs distincts. Pour sa part, le confrère de Vetortho s'efface totalement derrière la discipline qu'il promeut sur son blog et qui ne peut attirer que des confrères qui partagent sa passion. D'autres blogueurs, échaudés comme Sangui, reconnaissent qu'ils publient peu « par peur de dire quelque chose de travers ».

Une communauté éclectique et indépendante malgré les difficultés

Les autres contraintes du blog, inhérentes au travail qu'exige sa tenue, sont loin d'être négligeables pour des professionnels déjà fort occupés. « Comme si nous n'avions pas déjà assez à faire ! », ironise l'auteur d'Elsaziza. Publier régulièrement représente un investissement en temps que tous ne sont pas en mesure de fournir. « Si les journées faisaient quarante-huit heures, je serais toujours en train d'écrire », confirme Véto par nature, dont le blog est en sommeil. D'après lui, le problème touche l'ensemble des vétonautes : « Manquant de temps, les confrères se tournent vers des solutions à consommation immédiate de type forum ou autres sites de formation. »

Tenir un blog n'est donc pas simple. Alors pourquoi continuer ? « Parce que nous le valons bien ! », répond le créateur d'Entre2vet. « Les blogs sont représentatifs du besoin d'expression et de liberté qu'ont les jeunes vétérinaires dans une société et une profession qui évolue à toute vitesse », estime celui de Veto par nature, jeune praticien lui-même. Entre son désir de partager et la réserve qu'elle s'impose, la communication vétérinaire reste tiraillée. Tous ceux qui tentent de résoudre l'équation sur le Web s'en tirent pourtant dignement. Loin du discours institutionnel, avec des tonalités propres, souvent chaleureuses, ils animent une communauté éclectique et indépendante qui contribue à mieux faire connaître les réalités du métier. Ils sont un signe vivant de son évolution et du bouleversement de notre communication… qui ne fait que commencer.

  • (1) Dans cet article, est considéré comme un blog vétérinaire tout blog qui fait apparaître clairement que son auteur est vétérinaire.

  • (2) Données Technorati en 2008 (http://technorati.com/blogging/state-of-the-blogosphere//).

  • (3) D'après Technorati, les données statistiques révèlent actuellement, sur l'ensemble des blogs, un rapport 1/9/90 : 1 billet pour 9 commentaires et 90 lecteurs.

  • (4) Les blogueurs qui déclarent leur identité ne sont pas des praticiens ou traitent d'activités “extra-clientèle” sur leurs blogs.

  • (5) http://technorati.com/blogging/state-of-the-blogosphere//

Une “blogalaxie” en expansion

D'après l'enquête annuelle menée par Technorati(5), 133 millions de blogs ont été recensés l'an passé à travers le monde. Ils étaient 4 millions en 2004, 20 millions en 2005, 70 millions en 2007. Dans cette galaxie, seulement 1,5 million de blogs sont actifs au moins une fois par semaine et 900 000 dans les vingt-quatre heures.

Liste des blogs vétérinaires actuels

Apivet : blog des vétérinaires apiculteurs et compétents en pathologie apicole.

Apprentie véto au Portugal : études, foot, Portugal, etc.

Aventures et mésaventures ordinaires : quotidien vétérinaire et vie à la montagne…

Boules de fourrure : vétérinaire mixte au quotidien.

C'estl'véto : les nouvelles aventures d'une jeune véto installée en clientèle mixte.

Chez le véto : points de vue d'un vétérinaire sur la relation particulière que certains concitoyens entretiennent avec leurs animaux.

Chimpologue : blog d'un confrère photographe et passionné de chimpanzés.

Chroniques d'un couple de jeunes vétos : récits personnels d'un jeune couple de vétérinaires à La Réunion.

Clinikdudragon (inactif).

Couché tard, le véto : de la conjugaison du statut de mère et de celui de vétérinaire libérale…

Dragon d'eau : un peu de tout, un peu de rien, au fil de l'eau, au fil des jours, des humeurs…

Effervesciences : « c'est nouveau, c'est prouvé, ça marche… et ça va vous changer la vie. »

Elsa : des nouvelles et des photos 2 : nouvelles et photos de la vie d'une jeune vétérinaire salariée.

Emergvet : le blog d'un jeune vétérinaire urgentiste en Californie.

Entre2Vet : blog dédié, entre autres, aux jeunes confrères et consœurs qui vont ou viennent de s'installer.

Kastet : blog d'un vétérinaire et dessinateur bien connu.

Kikivet : blog d'un jeune vétérinaire à La Réunion spécialisé en ophtalmologie, neurologie et médecine interne. De nombreux cas cliniques sont proposés.

Le blog de FX : proposé par un vétérinaire passionné par son métier, l'ophtalmologie notamment (cas cliniques).

Le blog de Sacha07 : contenu éclectique.

Les aventures de Gus (inactif).

Lo-la-véto : des impressions sur un métier passionnant et petites aventures privées.

Odonto-stomatologie canine et féline, orthodontie : le blog et les techniques d'un vétérinaire mixte passionné par l'odonto-stomatologie.

Més-aventures et tribulations de Sangui : l'expérience d'une jeune diplômée qui travaille en faune sauvage.

Moi j'dis ça.. j'dis rien (inactif).

Sophie Vetequin : aventures et états d'âme d'une consœur passionnée de chevaux.

Terre des loups : blog d'une vétérinaire passionnée de loups et sensible à tout ce qui respire.

Vetblog : le blog d'un véto : les coulisses du métier.

Vet-echo : cas cliniques à partir d'images échographiques pour se creuser la tête et quelques anecdotes.

Vétérinaire et fier de l'être : le blog de Dominique Grandjean, de l'école d'Alfort.

Véto par nature (inactif).

Vetoblog (inactif) : le pionnier, toujours consulté.

Vetonat : le blog d'une vétérinaire montagnarde.

Vétote : vie et états d'âme d'une vétérinaire salariée en canine.

Vetotrotter : parcours d'une vétérinaire partie à la découverte du métier sur les cinq continents.

Vettox (inactif).

Les adresses des blogs sont disponibles sur le site wk-vet.fr

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