Cela tourne moins rond… - La Semaine Vétérinaire n° 1355 du 10/04/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1355 du 10/04/2009

Ile-de-France

Auteur(s) : Kattel Prigent*, Nicolas Fontenelle**

L’économie vétérinaire intéresse les praticiens franciliens. En septembre dernier, la journée du Syndicat des vétérinaires de la région Paris Ile-de-France (SVRP) avait choisi comme thème « le vétérinaire et l’argent : travailler mieux pour gagner plus ». Selon les chiffres fournis lors de cette réunion, la moyenne des revenus des vétérinaires libéraux en Ile-de-France est d’un peu plus de 50 000 € avec, comme au niveau national, une nette différence entre les hommes (environ 58 000 €) et les femmes (environ 40 000 €).

« L’évolution du chiffre d’affaires est globalement en stagnation sur l’ensemble de la région, même s’il existe des différences selon les départements, souligne Jean-Pierre Kieffer, président du SVRP. La capitale a ainsi une activité moyenne stagnante, concurrence oblige, tandis que l’activité se développe davantage en périphérie. » Logiquement, Paris est le département régional où les revenus sont les plus faibles, avec environ 40 000 € par praticien. Dans le Val-de-Marne ou en Seine-et-Marne, la moyenne atteint les 60 000 €. Le Val-d’Oise et les Yvelines ne sont pas loin, avec 55 000 e suivis de l’Essonne et des Hauts-de-Seine, qui affichent 50 000 €, puis de la Seine-Saint-Denis où la moyenne est de 48 000 €. En outre, « les revenus sont plus faibles que ceux d’autres professions libérales », note Jean-Pierre Kieffer.

Une nouvelle tendance émerge : des dépôts de bilan plus nombreux

Outre des difficultés “de création” de cliniques, la région Ile-de-France, majoritairement composée de clientèles canines, doit affronter un nouveau phénomène, celui du redressement judiciaire lié à des difficultés financières.

« Nous avons recensé en 2008 dix à douze affaires de redressement ou de liquidation judiciaire. Il y a dix ans, nous n’aurions jamais pensé que cela arriverait », explique Jean-Pierre Kieffer. « Il s’agit essentiellement de confrères qui ont mis en place des politiques de prestations à bas prix, voire de vente à perte pour entrer dans le jeu de la concurrence, ou qui ont réalisé des investissements hors de raison », complète François de Coulibœuf, président du conseil régional de l’Ordre.

Après avoir relativement bien résisté au ralentissement économique, puis aux premières conséquences de la crise, l’Ile-de-France a connu un coup d’arrêt marqué au dernier trimestre 2008. Même s’il est toujours situé un point en deçà du niveau national et croît moins que dans les autres régions, le taux de chômage francilien a nettement augmenté fin 2008, avant de passer la barre des 7 % en début d’année. Consommation des ménages, immatriculations, activités des grands magasins… le coup de froid est généralisé.

L’économie vétérinaire souffre elle aussi, avec désormais une diminution sensible des consultations et des actes, complétée par une stagnation des ventes de pet food. « Les petits actes sont en nette régression, constate François de Coulibœuf. De plus en plus de propriétaires tentent d’obtenir gratuitement des conseils, voire une ordonnance, quitte parfois à se prétendre SDF. Dénicher les plus bas prix est devenu un sport. Malheureusement, je crois que la crise est encore devant nous. Il s’agit actuellement d’une crise financière. La crise sociale, avec les licenciements importants qui l’accompagnent, épargne encore la région où l’activité est essentiellement tertiaire. »

Nouveaux services et juste facturation font partie des solutions anticrise

Face à cette situation pour le moins tendue, « il n’y a pas de solutions collectives, prévient Jean-Pierre Kieffer. Les solutions sont individuelles, comme le développement d’activités et de services nouveaux ou la disponibilité ». L’utilisation des nouvelles technologies comme les SMS, l’informatique ou le développement de programme pour la clientèle peuvent être des pistes, mais aussi la facturation au juste prix de certains actes. « La profession ne sait pas forcément valoriser les actes pratiqués. Au sein de la région, le tarif d’un même acte varie du simple au double selon les vétérinaires. »

Repères

• Cabinets/cliniques : 775

• Libéraux (hors consultants et collaborateurs libéraux) : 1 091

• Praticiens canins : 1 468

• Praticiens mixtes et ruraux : 135

• Praticiens équins : 115

• Chiffre d’affaires moyen 2006 : 255 €

• Revenu moyen des libéraux :

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