60 % des vétonautes disent accuser une baisse de moral ces dernières années - La Semaine Vétérinaire n° 1351 du 13/03/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1351 du 13/03/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

Les praticiens canins et mixtes se sont majoritairement exprimés à l’occasion d’un récent sondage sur la démoralisation, mis en ligne sur le site WK-Vet. Il en ressort surtout que, parmi les confrères qui déplorent une baisse de leur moral au cours des dernières années, figurent en tête les canins qui exercent à plusieurs (32,5 %), suivis des mixtes également à plusieurs (20,5 %). Certes, un biais existe dans ce sondage, car les vétonautes qui n’ont pas précisé leur type d’activité sont classés dans la catégorie “autres”. Il aurait également été intéressant de connaître leur tranche d’âge. Mais la tendance générale est là : près des deux tiers des votants accusent une baisse de moral.

« Trop de réglementation tue la réglementation… et le vétérinaire », « j’en ai assez de perdre du temps à remplir de la paperasse inutile », « je suis excédée de supporter tant de responsabilités et d’obligations sans en retirer d’avantages », « les péripéties vaccinales de la fièvre catarrhale ovine sont déprimantes », et même « vivement la retraite », voici, côté libéral, les réactions les plus fréquemment recueillies lors de ce sondage. Les fonctionnaires ne sont pas en reste. Certains sont particulièrement inquiets pour leur avenir dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.

Un moral en berne, qui peut également être relié à un constat, révélé par une autre question posée en ligne sur WK-Vet : près de 90 % des vétonautes estiment que la profession est en train de perdre sa place en France !

Une enquête sur le ressenti des difficultés morales rencontrées par les vétérinaires de tous horizons avait été réalisée en 2004 par l’association Vétos-Entraide, auprès d’un panel de 747 consœurs et confrères, à l’aide d’un questionnaire comprenant huit questions.

A l’époque, 54 % d’entre eux estimaient que les vétérinaires « n’ayant pas le moral » étaient plus nombreux depuis un certain nombre d’années. La moitié des sondés pensaient en outre que les difficultés psychiques et psychologiques constituaient un problème réel pour la profession. D’ailleurs, à la question « pensez-vous que les membres de notre profession sont plus exposés que d’autres au risque de dépression et de suicide ? », près de 55 % des réponses étaient affirmatives. 3 % des confrères déclaraient même être en dépression et avoir perdu confiance en eux.

Un regret des concepteurs de l’enquête avait été de ne pas avoir demandé le mode d’exercice (seul ou en association) et la présence ou non d’auxiliaires vétérinaires. Malgré tout, ce questionnaire a eu le mérite de permettre une prise de conscience collective des difficultés morales rencontrées par la profession.

réactions Internet

Triste jeune véto !

J’aimais bien le profil du “vétérinaire généraliste”, qui est souvent devenu le référent vers la qualification des spécialistes. Le “vieux vétérinaire”, lui, travaille sans trop penser à l’amortissement de ses machines, qu’il n’a pas, et son esprit reste assez libre. Plusieurs fois par jour, il lui arrive même de rigoler. Pourquoi le “vétérinaire nouveau” est-il souvent triste ? Sans doute parce qu’il est moins libre… Moins libre de dire ce qu’il pense à ses clients, dont il doit préserver la motivation nécessaire à la mise en place d’examens et de traitements dont la valeur peut égaler leur rémunération mensuelle.

Les “jeunes vétérinaires” se présentent parfois la convention collective sous le bras, avec comme seul argument les “grilles” de salaire ou les chiffres qui correspondent à leurs prétentions en valeur nette de toutes retenues… C’est cela qui me démoralise le plus : ne pas sentir l’envie de préserver un statut d’indépendant, en s’enfermant très jeunes dans les “grilles”… pour ne plus en sortir.

Philippe Besnard

Toute cette paperasse m’use

Les tracasseries administratives deviennent plus que quotidiennes. Elles sont chronophages et empiètent sur notre véritable travail de vétérinaire. Actuellement, remplir les papiers représente presque un tiers de mon temps de travail et, bien souvent, je n’en vois pas l’intérêt. Les “bureaucrates” disent avoir simplifié les procédures… C’est certain : tout leur arrive tout cuit et, à part eux, personne ne gagne 1 € pour remplir toute cette paperasse. Alors oui, j’ai moins le moral qu’avant. J’en ai plus qu’assez de gratter du papier, pour rien de surcroît. Je n’ai pas choisi ce métier pour faire cela !

Anne Decuyper
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