Epidémiologie. Surveillance des virus influenza
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Le bulletin Eurosurveillance de février(1) rapporte un cas d’infection humaine par un virus influenza porcin de sous-type H1N1 en Espagne. En novembre dernier, une femme de cinquante ans (dont la famille détient une exploitation porcine) se plaint de fièvre, de fatigue, de frissons et d’irritation nasale. Elle se rend chez son généraliste qui diagnostique une grippe. En tant que membre du système sentinelle de surveillance de la grippe, il réalise un écouvillon de la gorge. Ce n’est qu’en janvier dernier que le laboratoire national de référence pour l’influenza, à Madrid, confirme que le virus H1N1 isolé est d’origine porcine. La patiente a guéri. Le généraliste qui l’a auscultée a ressenti des symptômes modérés de grippe, mais les investigations menées n’ont pas permis de conclure à une transmission interhumaine. Les autres membres de la famille n’ont rapporté aucun symptôme grippal.
La transmission interhumaine, considérée comme rare, a toutefois été observée à grande échelle dans le passé. En 1976, un virus de l’influenza d’origine porcine a été détecté chez des militaires, aux Etats-Unis. L’infection s’est rapidement répandue dans leur camp. Deux cents personnes ont été malades, douze ont dû être hospitalisées et une est décédée.
L’infection humaine par des virus influenza d’origine porcine est décrite sporadiquement dans le monde depuis les années 50, principalement chez des personnes en contact rapproché avec des porcs. Les signes sont généralement similaires à ceux observés dans le cas de souches humaines, ce qui explique la rareté des investigations épidémiologiques. L’incidence de l’infection humaine par des virus influenza d’origine porcine est donc inconnue. Toutefois, de récentes études américaines révèlent une séroprévalence plus élevée vis-à-vis de ces derniers chez les personnes en contact régulier avec des porcs par rapport à des témoins non exposés.
Les porcs étant connus pour être des creusets de réassortiment des virus influenza (porcins, aviaires et humains), les épidémiologistes insistent sur l’importance de la surveillance sérologique et virologique des personnes qui travaillent en contact rapproché avec eux. Un virus réassorti qui s’adapterait à l’homme pourrait être à l’origine d’une pandémie humaine.
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