N’ayez plus peur de prendre l’avion grâce à la relaxation - La Semaine Vétérinaire n° 1350 du 06/03/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1350 du 06/03/2009

Thérapie comportementale

Gestion

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Cacher cette peur que je ne saurais voir. Une peur, sauf si elle repose sur des éléments rationnels, est jugée puérile par ceux qui ne l’éprouvent pas. Les victimes de crises d’angoisse ou de phobies s’arrangent donc, la plupart du temps, pour dissimuler leur peur, qu’elles-mêmes jugent d’ailleurs ridicule. Mais cacher ne veut pas dire ne pas éprouver. Bien entendu, l’idéal est de trouver les causes profondes de cette panique, généralement liée à un traumatisme de la petite enfance. Le thérapeute aide le sujet à reconstituer consciemment, pas à pas, cette “fracture” présente dans l’inconscient. Cela peut demander de longs mois de travail et le succès n’est pas assuré pour autant. Pour leur part, les thérapies courtes ne cherchent pas l’origine du trouble, mais agissent sur sa manifestation physiologique et psychologique. Elles constituent des solutions intéressantes, par exemple pour ceux que l’idée de prendre l’avion panique. Les victimes feront tout pour éviter ce moyen de transport, quitte à se priver de vacances… ou de congrès internationaux. Les maux “cousins” de la peur de l’avion provoquent le même malaise. Il s’agit, en particulier, de la claustrophobie (peur de l’enfermement), de l’acrophobie (peur de la hauteur) et de l’agoraphobie (peur de la foule).

Identifier sa peur est la première étape pour lutter efficacement contre

Sentiment de panique, impression de mourir ou de perdre la tête et volonté de sortir coûte que coûte au plus vite, même si cela peut se révéler dangereux : les descriptions des victimes se rejoignent toutes. Ces crises de panique peuvent être induites par l’ignorance. Par exemple, certains craignent les turbulences, persuadés que l’avion ne résistera pas aux chocs de l’air. D’autres appréhendent l’atterrissage, convaincus que les freins ne fonctionneront pas. Ce type de peur est souvent le fait de personnes qui détestent ne pas avoir le contrôle de l’événement. Ce sont les mêmes qui refusent de se déplacer en voiture s’ils ne conduisent pas. Pour eux, la solution est d’acquérir une connaissance technique précise des matériaux qui composent l’avion, des résistances, de la formation des pilotes. Généralement, la bonne information induit la disparition du trouble.

Le second type de peur est d’origine psychologique. Au moindre bruit de l’avion ou lors de déplacement d’une hôtesse jugé “suspect”, ceux qui en souffrent anticipent le pire. Les thérapeutes préconisent alors l’apprentissage de techniques de relaxation pour empêcher une accélération des battements du cœur. Prenons l’exemple d’une personne terrifiée par la vitesse en moto mais qui, pour des raisons professionnelles, doit régulièrement en utiliser une en tant que passager (c’est le cas de l’auteur de ces lignes). La technique employée consiste à fermer les yeux et à compter son inspiration (jusqu’à cinq) en visualisant les chiffres et en ressentant l’air qui gonfle lentement le thorax. Le décompte, de cinq à un, se fait ensuite sur l’expiration, en ressentant l’air chassé des poumons. L’esprit reste occupé par la respiration et le comptage et si une “image panique” survient, “l’imagerie visuelle” est restreinte au chiffre en cours de comptage et la respiration est amplifiée (surtout en allongeant l’expiration). Résultat : le cœur arrête de battre la chamade. Peu à peu, cette technique ne devient nécessaire que lorsque la vitesse est excessive. Le reste du temps, la peur a disparu.

Les méthodes pour vaincre la crainte de l’avion reposent aussi sur la respiration et l’imagerie. Une fois l’état de relaxation atteint, les yeux fermés ou mi-clos, il convient de fixer dans son esprit une image relaxante, empruntée à une sensation agréable déjà éprouvée (plage ensoleillée par exemple), et la maintenir le plus longtemps possible. Une fois le calme atteint, il faut ouvrir les yeux tout en continuant d’utiliser la respiration lente de la relaxation, puis trouver une occupation (lecture ou la musique).

S’exposer progressivement à l’objet redouté en état de relaxation permet une “désensibilisation” et, sinon une guérison, un amoindrissement des effets de la crise d’angoisse, jusqu’à 80 %. Un stage de vol en simulateur est également efficace. Air France a mis en place une formule particulièrement efficace, qui repose sur une journée de stage antistress par groupe de quatre avec l’accompagnement d’un psychologue. Le coût, de 600 €, peut entrer dans le budget formation.

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