De nombreuses manipulations permettent de doper un ordinateur - La Semaine Vétérinaire n° 1350 du 06/03/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1350 du 06/03/2009

Informatique

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : François-Henri Médard

Mémoire vive, disque dur et processeur sont les trois facteurs qui déterminent la vitesse de l’ordinateur. Avec un peu de méthode, les ralentissements peuvent être réduits au minimum.

La vitesse d’un ordinateur n’est pas définitivement déterminée selon sa configuration matérielle. Dès le départ, ou au fur et à mesure de son utilisation, il s’encombre de nombreux éléments qui le ralentissent. Quelques astuces et solutions logicielles à la portée de tous permettent de tirer le meilleur parti de Windows XP ou Vista.

Trois facteurs principaux conditionnent la vitesse

Les ralentissements de la machine se manifestent lorsque la mémoire vive, le disque dur ou le processeur sont surchargés ou mal optimisés. Quand la mémoire vive (celle dont se servent le système et les logiciels en cours d’exécution) est saturée, l’ordinateur ne cesse pas de fonctionner, mais il exploite alors la mémoire virtuelle, physiquement stockée sur le disque dur, beaucoup moins rapide. C’est alors l’ensemble des logiciels qui sont ralentis jusqu’à ce que de la mémoire vive se libère. Quand le disque dur arrive à saturation, le système lui-même ne dispose plus d’assez d’espace libre pour stocker les fichiers temporaires nécessaires à son fonctionnement. Les ralentissements sont alors permanents, et le démarrage du système est particulièrement lent.

Indépendamment de la place disponible, l’ordinateur peine en cas de forte sollicitation du disque dur ou du processeur par un seul programme, soit parce qu’il est gourmand en ressources (logiciels de retouche photos), soit parce que l’organisation des données sur le disque manque d’optimisation (fragmentation).

Les problèmes matériels peuvent aussi ralentir la machine (composants défaillants, surchauffe, etc.).

Des outils repèrent les éléments à l’origine de ralentissements

Le système fournit par défaut les outils de base permettant de repérer les programmes qui ralentissent l’ordinateur. Le premier est le gestionnaire de tâches. Il liste les programmes en cours d’exécution (appelés “processus”) et fournit des informations sur la mémoire qu’ils utilisent et leur consommation en temps processeur. L’identification du processus à l’origine d’un ralentissement n’est pas toujours simple. En effet, un processus qui ralentit le disque dur ne consomme pas systématiquement beaucoup de temps processeur, et il n’est pas toujours le seul en cause. Par ailleurs, il est souvent difficile de savoir si l’activité du processus incriminé est normale ou non. En outre, son nom n’est pas toujours évocateur du programme qui l’a lancé. De même, un processus légitime a priori peut avoir été infecté par un virus. Le gestionnaire de tâches va cependant permettre de redéfinir la priorité d’un programme pour diminuer sa consommation de temps processeur, voire le quitter de force s’il est planté, et vérifier ainsi s’il est à l’origine d’une diminution des performances.

Deux autres utilitaires du système sont cou-ramment utilisés pour lister les programmes lancés au démarrage de l’ordinateur. L’utilitaire de configuration système permet ainsi de connaître l’ensemble des éléments chargés dès le lancement du système, et de désactiver les composants inutiles. La console de services, quant à elle, s’applique à une catégorie de programmes (appelés “services”) qui fonctionnent en tâche de fond, en relation étroite avec le système.

Le système peut être infecté par toutes sortes de logiciels malveillants. Indépendamment de la menace qu’ils représentent pour l’intégrité des données, ces programmes ralentissent l’ordinateur par leur simple activité permanente. La panoplie antivirus, anti-spyware et pare-feu permet de les repérer et de s’en prémunir.

Nettoyer le système en évitant toute modification intempestive

Pour redonner un coup de jeune à un ordinateur, le formatage du disque dur, suivi de la réinstallation complète du système et des logiciels, est rarement obligatoire. Un “nettoyage” suffit souvent et, pour cela, les solutions sont nombreuses. Certaines permettent de modifier les paramètres du système et sont donc à employer avec précaution. De nombreuses manipulations sont possibles à condition de respecter quelques règles simples. Ainsi, il faut toujours posséder une sauvegarde des données et créer des points de restauration du système pour permettre une récupération des fichiers et de la configuration en cas de besoin. A ces règles s’ajoute celle de ne jamais modifier un élément au hasard. Il convient de se renseigner au préalable sur le bien-fondé de tout changement. Pour cela, les sites spécialisés et les forums sont légion.

L’optimisation passe toujours par le nettoyage. La première étape de l’optimisation d’un système consiste à vérifier son intégrité et à procéder aux nettoyages de base. Le système propose par défaut un nettoyeur de disque assez efficace, qui peut être complété par des programmes tiers (CCleaner, par exemple). La prudence est de mise avec les nettoyeurs de base de registre (Regseeker, regcleaner, etc.), qui touchent à la partie la plus sensible du système. La base de registre contient en effet tous les paramètres nécessaires à son fonctionnement. Même s’ils sont censés protéger le système en tâche de fond, l’anti-spyware (Spybot, Lavasoft Ad-aware) et l’antivirus doivent être lancés dans le cadre d’un nettoyage. En cas de doute sur le nettoyage effectif du système, un scan complémentaire peut être lancé avec un antivirus en ligne (comme Bitdefender). Si le doute persiste, l’utilitaire Hijackthis génère un rapport des paramètres de configuration et une liste des programmes installés qui permet de dépister les anomalies ou les programmes indésirables et de les désactiver. D’un abord difficile pour le profane, ce rapport peut être envoyé et analysé sur des forums spécialisés.

Après le nettoyage du système, un rangement s’impose. Au fur et à mesure de l’utilisation du disque dur, les fichiers se stockent à l’endroit où ils trouvent de la place, ce qui les conduit à s’éparpiller en plusieurs morceaux. Le déplacement des têtes de lecture d’un bout à l’autre du disque pour explorer un même fichier augmente considérablement les temps d’accès. L’opération de défragmentation permet justement de mettre de l’ordre dans le disque, en réunissant les fragments qui appartiennent aux mêmes fichiers. Un utilitaire de défragmentation assez efficace est fourni avec Windows. Le recours à des programmes tiers est toutefois possible.

Le nettoyage consiste aussi à vérifier les éléments chargés au démarrage, et à désactiver les logiciels inutiles ou qui peuvent être lancés manuellement. Cette manipulation peut difficilement se faire automatiquement via un programme tiers, car elle dépend des besoins de l’utilisateur. L’utilitaire de configuration et la console de services permettent de réaliser cette vérification. Le retrait d’éléments de la liste de démarrage ne les désinstalle pas et nombre d’entre eux peuvent être lancés ultérieurement. Cette manipulation permet d’accélérer le démarrage et d’économiser de la mémoire. En cas d’erreur, il est généralement possible de revenir à la configuration précédente, en cochant de nouveau les éléments désactivés.

Le réglage des paramètres permet d’obtenir une vitesse optimale

Une fois le système dépoussiéré et débarrassé de ses programmes inutiles, l’augmentation de vitesse escomptée peut ne pas être au rendez-vous. La configuration du système elle-même doit alors être optimisée. Si l’espace libre sur le disque ne dépasse pas 2 Go, le système ne peut pas fonctionner de façon optimale. Cela vaut également pour une quantité de mémoire vive inférieure à 1 Go sur Windows XP et à 2 Go sur Windows Vista. L’ajout d’une barrette mémoire est la solution la plus évidente. Elle permet en général de doper la machine. A défaut, la technologie Ready Boost (utilisation d’une clé USB ou d’une carte SD comme mémoire cache) apporte un certain gain de vitesse sur Windows Vista.

Il est possible de confier la gestion de la quantité de mémoire virtuelle au système. Celui-ci peut être amené à redéfinir cette quantité à la volée, une opération qui constitue un facteur de ralentissement supplémentaire. Si les besoins sont bien identifiés dès le départ, l’espace disque réservé à la mémoire virtuelle peut être fixé immédiatement.

Autre facteur de ralentissement, le service d’indexation du disque dur, destiné à retrouver rapidement des fichiers lors de recherches. Le système intercepte toutes les modifications de l’architecture des dossiers fichiers et met à jour une base d’indexation. Ce service est intéressant, mais son utilité est discutable au vu du ralentissement permanent occasionné. Sous Windows Vista, il est possible de choisir les éléments à indexer (uniquement les dossiers de travail, par exemple).

Le paramétrage des options d’affichage est l’un des éléments susceptibles d’apporter le meilleur gain de vitesse, notamment pour des configurations modestes. Nombre d’effets visuels installés par défaut, notamment sur Windows Vista, sollicitent en effet le processeur en permanence.

Les opérations qui permettent d’optimiser un système sont donc légion, même si leur mise en œuvre n’est pas toujours aisée.

  • Des instructions plus précises, une liste de logiciels et des liens vers les outils téléchargeables sont disponibles sur le site WK-Vet.fr, rubrique “Semaine Vétérinaire”, puis “Compléments d’articles”.

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