« Attention à ne pas traiter trop vite »

La Semaine Vétérinaire : Quel est le but de ces journées de dépistage ?

Pierre Marty, professeur de parasitologie-mycologie à la faculté de médecine, chef de service au CHU de Nice : L’objectif est de connaître l’importance du “portage” de la leishmaniose. En effet, l’expression clinique de la maladie ne représente que la partie émergée de l’iceberg. Cela permet également d’établir une carte épidémiologique des zones à risque.

S. V. : Le dépistage devrait-il être plus souvent réalisé par les praticiens ?

P. M. : Il serait intéressant d’effectuer un dépistage annuel chez les chiens qui vivent en région endémique. Une prise de sang réalisée au cours du premier trimestre de l’année civile permet en effet de savoir s’il y a eu une contamination l’été précédent.

S. V. : Avez-vous un message à faire passer aux vétérinaires ?

P. M. : Un chien séropositif n’est pas pour autant malade. Il faut casser le dogme selon lequel un animal séropositif est un animal à traiter. En effet, le traitement n’est préconisé qu’en présence de signes cliniques et de détection du parasite.