Une étude met en évidence la présence du Lyssavirus de chauve-souris chez deux chats en France - La Semaine Vétérinaire n° 1349 du 27/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1349 du 27/02/2009

Zoonose. Rage

Actualité

Auteur(s) : Marie Sigaud

En France, et plus largement en Europe de l’Ouest, les mammifères terrestres sont indemnes de rage. Mais l’affection reste un problème de santé publique, en raison des récentes introductions illégales d’animaux infectés ou de la circulation naturelle des virus spécifiques des chauves-souris du genre Lyssavirus, comme le Lyssavirus des chauves-souris européennes (EBLV). Depuis 1985, seulement trois cas mortels de contamination humaine imputée au EBLV ont été confirmés en Europe.

Des tests d’inoculation réalisés chez différentes espèces comme le chat, le chien, le furet, le renard ou encore le mouton et la souris montrent qu’elles sont sensibles au virus, mais ne peuvent vraisemblablement pas le transmettre activement à un nouvel hôte. Ces études semblent indiquer que les mammifères terrestres autres que les chiroptères sont des culs-de-sac épidémiologiques pour ce virus. Entre 1997 et 2007, les analyses réalisées par l’Institut Pasteur chez plusieurs milliers de chats suspectés de rage ont systématiquement donné des résultats négatifs. Dernièrement, une équipe de chercheurs français(1) a mis en évidence le génotype EBLV-1 chez deux chats suspects. Cela suggère que la transmission depuis les chauves-souris vers d’autres animaux, bien que rare, est possible. Le premier de ces deux chats est mort en 2003 dans le département du Morbihan. Il était également porteur du virus FIV, ce qui explique que les symptômes peu spécifiques ont alors été imputés à cet agent pathogène. Le deuxième cas, dans le département de Vendée en 2007, présentait des signes (modification du comportement et troubles neurologiques) plus compatibles avec une infection à Lyssavirus. Avant de mourir subitement, les deux chats avaient mordu soit leur propriétaire, soit un vétérinaire. La transmission directe, notamment par prédation et contacts répétés avec des chauves-souris, est l’hypothèse privilégiée pour expliquer la contamination de ces chats.

L’amélioration de la surveillance et des connaissances est essentielle pour une meilleure compréhension de l’épidémiologie des Lyssavirus. Par ailleurs, toute personne mordue par une chauve-souris ou par n’importe quel carnivore doit systématiquement laver abondamment la plaie et appliquer un antiseptique, mais également consulter au plus vite son médecin traitant.

  • (1) L. Dacheux et coll., Emerg. Infect. Dis., 2009, vol. 15, n° 2, pp. 280-284.

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