Cursus vétérinaire : faisons une place à la culture générale - La Semaine Vétérinaire n° 1347 du 13/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1347 du 13/02/2009

Entre nous

VOUS AVEZ LA PAROLE

Auteur(s) : Josée Santin-Péricart

Fonctions : praticienne à Chaponost (Rhône)

Je pense que la classe préparatoire est indispensable pour l’apprentissage de méthodes de travail et la présélection par un concours d’entrée. Elle peut toutefois être ramenée à un an, avec des humanités : le français, une langue vivante, la culture générale et des sciences (un peu de maths, physique-chimie, biologie cellulaire, biologie animale avec physiologie, zoologie, une touche de biologie végétale). L’économie pourrait s’intégrer à la culture générale (histoire de l’agriculture en France, situation actuelle de l’élevage de rente ou de loisir, mécanismes économiques), ainsi que la philosophie de la biologie et de la médecine… que les candidats sachent qu’il faut un hectare pour une vache, qu’une vache ne donne du lait que si elle a eu un veau, qu’elle pèse 500 kg et que sa carcasse à l’abattoir représente 350 kg, etc.

Une fois à l’école, le cursus a bien entendu besoin d’être un peu allongé (cinq ans) par rapport à celui des années 80 (quatre ans) pour intégrer des domaines comme la gestion, l’imagerie ou la pathologie du comportement. Quant à la thèse, elle reste indispensable et il me semble intéressant que certains sujets soient partagés entre plusieurs élèves, permettant ainsi d’aborder tous les aspects d’un sujet. Dans les ENV également, anglais et seconde langue obligatoires (une heure par semaine pour chacune) et culture générale avec des conférenciers ou des discussions avec des vétérinaires de tous horizons, possibilité de visioconférences et, à la bibliothèque, mise à disponibilité de livres sur des sujets extra-vétérinaires (fonctionnement du cerveau, euthanasie et soins palliatifs, etc.), mais aussi de classiques, de romans et d’essais (Montaigne, Knock, Winckler, Sachs, Herriot, etc.). Un système de notation bonus pourrait être utilisé pour la deuxième langue et la culture générale. Par exemple, seuls les points au-dessus de 10 compteraient, les notes en dessous ne pénalisant pas l’élève. De nombreux domaines intéressants sont en effet gâchés par la “schlague” à la note.

Que les étudiants aient certes hâte de terminer leur cursus, mais pas dans l’optique de quitter l’école au plus tôt, plutôt dans celle de s’engager dans la vie professionnelle !

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