Contre l’arthrose féline, Boehringer Ingelheim mobilise aussi les comportementalistes - La Semaine Vétérinaire n° 1347 du 13/02/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1347 du 13/02/2009

Tour de France. Un AINS bien toléré chez le chat âgé

Actualité

Auteur(s) : Eric Vandaële

Le chat ne se traite pas comme un petit chien. Cette évidence est particulièrement juste pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Le chat est en effet incapable de les glucurono conjuguer et donc de les éliminer rapidement, d’où la toxicité bien connue de certains d’entre eux. Par prudence, il n’y a donc généralement pas lieu de considérer que les AINS sûrs d’emploi chez le chien le sont aussi chez le chat. Dans ce contexte, Boehringer Ingelheim présente des données intéressantes de tolérance chronique chez le chat pour son AINS phare : le méloxicam (Metacam®). Administré à cinq fois la dose thérapeutique pendant quatre-vingt-dix jours, le méloxicam se révèle bien toléré (à l’exception d’un chat qui a présenté, à l’histologie, une ulcération digestive). Cela est dû au fait que le méloxicam est métabolisé par oxydation sans être conjugué. Cette élimination se fait à 79 % via les fèces et à 21 % seulement par les urines. Cet AINS apparaît donc bien toléré chez les chats âgés (avec une atteinte rénale subclinique) ou les chatons chez lesquels la fonction rénale est encore immature. Pour ces raisons, il s’agit du seul AINS dont le résumé officiel des caractéristiques du produit (RCP) prévoit un emploi sur le longterme, « sans limitation de la durée », contre les douleurs ostéo-articulaires chroniques. Tous les autres AINS indiqués chez le chat sont plutôt réservés au traitement des seules crises de douleurs aiguës, pendant trois à cinq jours.

90 % des chats de plus de douze ans montrent des signes radiologiques d’arthrose

Le chat ne manifeste pas une douleur chronique comme le chien. Ce dernier l’exprime souvent par des plaintes, des vocalises, des difficultés à se déplacer, des boiteries sur le membre douloureux, etc. Le chat qui souffre d’arthrose modifie aussi son comportement, mais sans vraiment afficher ces signes de douleur. Pourtant, l’arthrose féline est bel et bien une réalité… radiographique.

Selon différentes études, environ un tiers des chats médicalisés (33,9 %) présentent des signes radiologiques d’arthrose, alors qu’ils ne sont pas nécessairement âgés (six ans et demi en moyenne). La quasi-totalité (90 %) des chats âgés de plus de douze ans montrent des signes radiologiques d’arthrose et cette population représente environ 20 % des chats vus en consultation. En outre, dans 89 % des cas d’arthrose diagnostiqués par la radiologie, il est impossible d’en déterminer la cause primaire (traumatisme, etc.). En résumé, si l’arthrose est fréquente chez le chat âgé, elle est largement sous-diagnostiquée, probablement encore davantage que chez le chien.

Une douleur arthrosique peut être suspectée chez un chat âgé de plus de huit ans, dont la mobilité est réduite ou le comportement modifié, surtout si des signes radiologiques y sont associés. Boehringer Ingelheim propose alors « un diagnostic thérapeutique ». En quelques jours, le chat qui souffre d’une douleur chronique retrouvera davantage de mobilité et une meilleure qualité de vie s’il est traité avec le méloxicam. Cette efficacité disparaît assez rapidement à l’arrêt du traitement. Dans les essais cliniques contre placebo, cette amélioration d’activité a pu être objectivée par des appareils “accéléromètres” attachés à un collier qui mesurent l’activité du chat. Dans les mêmes études, elle est aussi plus subjectivement rapportée par les propriétaires dans des grilles d’activité. Les placebos ne permettent pas de retrouver cette mobilité. Pour développer une meilleure prise en charge de l’arthrose féline, le laboratoire débute un tour de France de vingt et une réunions(1). Comme le chat n’est pas un chien, ces réunions ne sont pas non plus une adaptation de celles sur l’arthrose canine. L’approche est d’emblée multidisciplinaire, en y associant un spécialiste de la relation client, Gil Wittke, deux comportementalistes, Colette Arpaillange et Edith Beaumont-Graff, et trois orthopédistes, Didier Fau, Aymeric Deneuche et Jean-Louis Trouillet. Ces réunions sont animées par des cas concrets et des mises en situation à travers des jeux de rôles face à des clients fictifs. Car les propriétaires de chats ne se comportent pas non plus comme ceux qui possèdent un chien…

  • (1) Les réunions, en début de soirée, sont programmées de mars à juin : Lyon le 3 mars, Annecy le 4 mars, Orléans le 11 mars, Nice le 12 mars, Rennes le 24 mars, La Rochelle le 25 mars, Versailles le 26 mars, Dijon le 15 avril, Marseille le 16 avril, Fey le 22 avril, Toulouse le 29 avril, Limoges le 6 mai, Clermont-Ferrand le 9 mai, Tours le 19 mai, Amiens le 23 mai, Bordeaux le 27 mai, Caen le 2 juin.

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