Anne Moalic exerce au cœur de la criée du port de pêche de Concarneau - La Semaine Vétérinaire n° 1345 du 30/01/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1345 du 30/01/2009

Une consœur de la Direction des services vétérinaires du Finistère

Éclairage

UNE JOURNÉE AVEC…

Parmi ses multiples tâches, notre consœur doit mettre en place des procédures pour moderniser les criées du Finistère Sud afin d’obtenir la certification européenne.

Elle fait partie de la France qui se lève tôt. Et même très tôt. A 6 h du matin, parfois même dès 5 h, elle est sur le pont. Il faut dire que son bureau est situé dans la criée de Concarneau et que les produits de la pêche sont vendus tous les matins à l’aube, avant d’être envoyés dans toute la France. Anne Moalic (N 86) exerce au sein de la Direction départementale des services vétérinaires du Finistère. Basée à Quimper, la DDSV 29 compte aussi trois antennes locales : à Brest/Roscoff, dans le pays bigouden et à Concarneau.

« J’interviens tout au long de la chaîne alimentaire, du filet de pêche au filet de poisson, explique notre consœur. Nous supervisons le fonctionnement de toute une industrie. » Anne Moalic fait partie du service de la sécurité sanitaire des aliments, l’un des trois grands services de la DDSV avec celui de la santé et de la protection animale et celui de l’environnement, chargé des rejets des industries et de la gestion de l’eau.

Son travail consiste notamment à surveiller et à inspecter toutes les installations et les produits des pêcheurs, des industries agro-alimentaires locales en passant par les mareyeurs. « Je dois m’assurer que du bateau jusqu’au plat cuisiné, il n’y a aucun problème d’hygiène, précise-t-elle. Je vérifie que les structures et les équipements sont conformes, que toute la chaîne de fonctionnement est hygiénique et, bien entendu, que la traçabilité du produit est respectée, avec tous les documents requis. »

De l’inspection des produits à celle des pratiques

Accompagnée d’un technicien pour mener à bien toutes ses missions, Anne Moalic remarque que les pratiques ont changé, au fil des années. « Quand j’ai débuté, il y a dix ans, les missions consistaient principalement à inspecter les produits. Aujourd’hui, nous inspectons de plus en plus les pratiques, ce qui est beaucoup plus difficile à faire passer auprès de nos interlocuteurs. Comment, en effet, expliquer à des pêcheurs que la façon dont ils travaillent depuis des années n’est plus la bonne ? Cela prend du temps de changer les mentalités. » Pourtant, à force de travail sur le terrain, les résultats commencent à se faire sentir. Anne Moalic est là pour constater les efforts fournis dans toutes les branches de la profession, malgré des réglementations de plus en plus strictes. Les criées se sont considérablement modernisées. Car la pêche a changé : dans les années 70 ou 80, Concarneau recevait 35 000 t de poissons par an, aujourd’hui il n’y en a plus que 10 000 t. Notre consœur contrôle la fraîcheur du poisson, notamment pour la pêche hauturière où les bateaux partent en mer pour dix à quinze jours. « Si les poissons sont bien préparés et conditionnés dans la glace, il n’y a généralement pas de problème », souligne-t-elle. Pour la pêche côtière (trois ou quatre jours de mer) ou la petite pêche (bateaux partis à la journée), ce sont plutôt l’aspect du poisson et les problèmes de parasites qui entrent en compte. « Une note est donnée au poisson, qui détermine sa destination », ajoute-t-elle. Les lettres E (extra), A (bien), B (moins bien) et C (déchet, farine de poisson) sont ainsi apposées sur les lots.

Du port de pêche aux établissements de restauration

Dans ses attributions, Anne Moalic n’a pas que le contrôle du port de pêche. Elle inspecte également tous les établissements qui possèdent un agrément communautaire. L’ovale sanitaire porté sur ces produits industriels indique que l’établissement répond aux normes communautaires et peut vendre ses produits dans toute l’Europe. « Nous fixons une note de risque pour chaque établissement. Cette note déterminera combien de fois par an nous allons les inspecter. » Comme pour la pêche, notre consœur vérifie les produits, mais aussi les installations, que ce soit dans les viviers ou dans les usines. Une fois encore, la documentation est épluchée afin de vérifier les provenances et les dates d’achat des matières premières.

En outre, les établissements de restauration collective sont souvent visités, notamment les cuisines centrales qui fournissent la nourriture dans les écoles. Les poissonniers et les restaurants, c’est-à-dire la remise directe au consommateur, complètent la liste des inspections. « Cela représente beaucoup de travail pour deux personnes, remarque Anne Moalic. Mais nos interlocuteurs nous connaissent bien et nous facilitent la tâche. C’est l’avantage d’être directement sur le terrain. »

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