La méthode Alexander permet de prendre conscience de l’unité entre le corps et l’esprit - La Semaine Vétérinaire n° 1343 du 16/01/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1343 du 16/01/2009

Chasser les mauvaises habitudes

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

La méthode Alexander existe depuis plus d’un siècle. Enseignée à ceux qui éprouvent des douleurs corporelles, articulaires et musculaires en particulier, elle rencontre beaucoup de succès, car elle repose sur des principes simples et efficaces. Les utilisateurs constatent des bénéfices qui consistent en une amélioration de la tenue corporelle et un regain de dynamisme, quel que soit l’âge auquel elle est mise en pratique. Frédérick Matthias Alexander est né en 1869 en Tasmanie. A dix-huit ans, il réalise son rêve de devenir acteur professionnel. Mais il est vite confronté à un handicap : sur scène, il éprouve un enrouement récurrent. Les investigations médicales ne constatent aucune anomalie et les traitements instaurés ne lui apportent aucun soulagement. Il prend alors le problème “à bras-le-corps” et entreprend de s’observer sans complaisance. Il constate une crispation quasi permanente du haut de son dos et de sa nuque, qui créée une tension douloureuse sur l’appareil vocal. Il apprend donc, avant de l’enseigner au monde anglo-saxon, la façon de relâcher la tension née d’une fâcheuse habitude. Il met en évidence l’importance de la relation entre le cou et le dos sur le fonctionnement général, le bien-être et la santé, et pose ce postulat aujourd’hui admis : il n’existe pas de distinction entre l’esprit et le corps, mais une véritable unité psychophysique. Ce qui engage l’esprit engage le corps, et réciproquement. Par exemple, être affaissée devant son ordinateur nuit au dos, compresse les organes et entrave leur fonctionnement. La tête pèse en moyenne 5 kg et peut déséquilibrer le corps tout entier, puisqu’elle est logée à l’extrémité supérieure de la colonne vertébrale. Il suffit de la pencher en avant ou en arrière pour constater quelle pression supporte la colonne vertébrale. Or c’est ce que nous faisons en permanence.

Prendre conscience de « la perception sensorielle trompeuse »

Le premier exercice préconisé par Alexander est « le contrôle primaire ». Il consiste à étirer la colonne vertébrale à travers le centre du corps. Pour cela, il faut hausser la tête comme pour se grandir en l’éloignant de la première vertèbre qu’elle compresse. Il est possible de s’aider des doigts, mais il faut surtout visualiser le centre de la colonne qui se trouve en dessous des omoplates et imaginer que la tête est tirée par une ficelle imaginaire venue du ciel. Le deuxième principe d’Alexander concerne « la perception sensorielle trompeuse ». Un exercice permet de bien saisir cette réalité. Placé devant une grande glace, debout, les pieds légèrement écartés et les yeux fermés, il faut monter les bras à l’horizontale pour les mettre à la hauteur des épaules, sans ouvrir les yeux. Une fois que l’objectif semble atteint, il faut ouvrir les yeux, sans bouger les bras. Ces derniers sont-ils à la hauteur souhaitée ? L’équilibre est-il correct ? Le cou est-il crispé ? Pour parvenir peu à peu à un bon alignement sans crispation, il convient de formuler une direction, puis de laisser l’inconscient agir, car la volonté induit la crispation et aboutit au résultat contraire à celui recherché.

Un autre exercice est utile pour prendre conscience de cette réalité. Il nécessite deux personnes. La première est assise sur un siège. L’autre, qui doit être plus grande, saisit ses poignets et les tire pour la relever. Dans un premier temps, la personne assise se dit « je suis crispé », sans exercer volontairement de crispation. Elle sentira son corps lourd et “inconfortable”. L’expérience est renouvelée mais, cette fois, la personne assise se dit « je suis léger », en veillant simplement à étirer son dos sans effort. Elle constatera que la levée est plus facile et que son dos s’élargit. Cela montre que la pensée change tout !

Créer une « zone tampon » pour éviter le stress inutile

Ces différents exercices démontrent que nous sommes victimes de nos habitudes, qui nous conditionnent et nous font souffrir davantage au fil des ans. Il nous faut prendre pour modèle les enfants ou les animaux. Face à un stimulus, ils s’approchent librement et n’entravent pas l’utilisation naturelle d’eux-mêmes. En présence d’un danger, les animaux font face ou fuient. Nous procédons de la même façon, mais avec une intensité trop forte dans la plupart des circonstances. Pour gérer le stress quotidien et de ne pas en produire d’inutile, il convient d’établir “une zone tampon”. Il s’agit d’un moment d’arrêt entre l’événement (la sonnerie du téléphone, par exemple) et la réponse. Ce moment consiste à se poser la question « de quoi s’agit-il ? » avant de réagir.

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