Le niveau de risque vis-à-vis du virus H5N1 HP en France n’a changé que quatre fois en 2008

Force est de constater que l’année 2008 a été plus calme que la précédente en termes d’influenza aviaire hautement pathogène. En effet, en 2007, le niveau de risque épizootique⁽¹⁾ en France avait changé six fois en neuf mois, oscillant de « négligeable 2 » à « élevé » lorsque l’Hexagone avait déploré, en juillet, la présence du virus de l’influenza aviaire H5N1HP chez des cygnes en Moselle. A la fin de l’année, le niveau de risque était redevenu « faible » sur l’ensemble du territoire.

En 2008, le niveau de risque épizootique a changé quatre fois en quatre mois. Dans un premier temps, le 12 janvier, il est passé de « faible » à « modéré » en raison de la confirmation de trois foyers d’influenza aviaire H5N1 HP par les autorités britanniques, identifiés chez des cygnes dans le Dorset, au sud de l’Angleterre.

Cinq jours plus tard, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) rendait un avis dans lequel elle estimait que la situation épidémiologique en matière d’influenza aviaire à virus H5N1 HP chez les oiseaux sauvages était stable en Europe. En conséquence, Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, a abaissé le niveau de risque de « modéré » à « faible » sur le territoire national, à l’exception de six départements côtiers : le Finistère, les Côtes-d’Armor, l’Ille-et-Vilaine, la Manche, le Calvados et la Seine-Maritime. A cette époque, le 26 janvier précisément, la régionalisation des mesures de protection, proposée par l’Afssa, a été adoptée⁽²⁾.

Depuis avril dernier, le risque est qualifié de « faible » sur le territoire métropolitain

Le 27 mars 2008, les autorités suisses ont confirmé à leur tour un foyer d’influenza aviaire H5N1 HP chez un fuligule milouin, dans le canton de Lucerne. Le gouvernement a alors décidé de remonter le niveau de risque, le faisant passer de « faible » à « modéré » sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Le 11 avril, au vu de l’évolution de la situation épidémiologique du H5N1 HP chez les oiseaux sauvages au Royaume-Uni et en Suisse, et conformément à l’avis de l’Afssa daté du 9 avril, Michel Barnier a abaissé le niveau de risque de « modéré » à « faible » sur l’ensemble du territoire national.

Le 10 octobre dernier, le H5N1 HP était détecté dans un élevage de volailles en Saxe, dans l’est de l’Allemagne. Cela n’a entraîné aucune modification du niveau de risque en France.

• (1) Il existe six niveaux de risque : négligeable 1, négligeable 2, faible, modéré, élevé et très élevé.

• (2) Arrêté du 24/1/2008 publié au Journal officiel du 26/1/2008, qui régionalise les mesures de protection et de surveillance.