Le signalement permet le diagnostic des calculs urinaires dans 70 % des cas

Les symptômes des calculs urinaires incluent l’hématurie, la pollakiurie et la dysurie, mais il en est de même pour les autres affections du bas appareil urinaire. Même si tout calcul urinaire devrait être soumis à une analyse quantitative, le signalement de l’animal permet d’atteindre le bon diagnostic dans 70 % des cas.

Chez le chat, les calculs vésicaux de struvites sont aussi souvent rencontrés que ceux d’oxalates de calcium. En revanche, la plupart des calculs du rein et de l’uretère sont composés d’oxalates. Chez le chien, les struvites sont un peu plus fréquentes que les oxalates de calcium. La chienne a douze à quinze fois plus de risque de présenter des calculs de struvites, alors que le mâle a trois fois plus de risque d’être atteint par des calculs d’oxalates.

La race peut aussi être une bonne indication de la composition des calculs. Ainsi, ceux d’oxalates de calcium sont fréquents chez le bichon maltais, le cairn terrier et le chihuahua. Les calculs de cystine surviennent souvent chez le teckel et ceux d’urates chez le dalmatien.

La solubilité des cristaux dépend du pH urinaire. Ainsi, les calculs de struvites sont fréquemment rencontrés dans une urine alcaline, alors que les oxalates de calcium surviennent dans une urine neutre ou acide.

L’urolithiase est souvent associée à une infection urinaire. Celle-ci peut être la cause des calculs, comme dans le cas des struvites, ou sa conséquence. Lors d’urolithiase, une culture et un antibiogramme sont donc toujours indiqués. Si les cultures d’urine, de la muqueuse de la vessie et des calculs sont combinées, une infection est en effet présente dans 75 % des cas.

En termes diagnostiques, la radiographie par double contraste est aussi précise que l’échographie, mais plus que la radiographie simple. Les calculs urétraux sont en revanche difficiles à visualiser via l’échographie, à moins qu’ils ne soient situés près du col de la vessie.

Lors de radiographie par double contraste, les auteurs suggèrent d’injecter un produit de contraste et de l’air dans la vessie, à raison de 1 à 3 ml pour un chat ou un petit chien, et 3 à 5 ml pour un grand chien. L’urographie intraveineuse aide au diagnostic des calculs rénaux et urétéraux. Au final, la composition des calculs urinaires peut être suggérée par la race et le sexe de l’animal, mais seule une analyse quantitative permet le diagnostic de certitude et le traitement le plus approprié. De ce dernier dépend le succès à long terme.

• Source : C.E. Langston et coll. : « Diagnosis of urolithiasis », Compendium, 2008, vol. 30, n° 8, pp. 447-455.