Les vétonautes reconnaissent l’utilité des assurances, mais critiquent le prix et le contenu des contrats - La Semaine Vétérinaire n° 1338 du 05/12/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1338 du 05/12/2008

Entre nous

QU'EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

« Notre avenir se trouve auprès des animaux assurés », affirme un vétonaute désolé que les contrats soient trop chers. Visionnaire ? Peut-être. Si personne, ou presque, ne remet en cause l’utilité des assurances animalières, les praticiens sondés leur font les mêmes reproches : des couvertures trop restreintes, des offres trop confuses et des prix trop élevés. Gageons que si d’autres critiques avaient été soumises au vote, elles auraient également réuni un nombre appréciable de suffrages. C’est un peu comme si, au final, tout était reproché aux assurances, car on ignore précisément ce qu’elles devraient améliorer pour enfin fonctionner. Car la question est bien celle-là : dans un pays où un foyer sur deux possède un animal de compagnie, soit vingt et un millions de chiens et chats et quelques autres millions de petits rongeurs et poissons rouges, pourquoi le marché des assurances pour animaux de compagnie ne décolle-t-il pas ? En France, environ quinze compagnies ou courtiers assurent seulement 2 à 3 % des chiens et des chats. En Grande-Bretagne, 20 % sont assurés. Ils sont 60 % en Suède. A y regarder de plus près, tout le monde partage la responsabilité de l’atonie du marché. Les assureurs communiquent peu ou pas sur leurs produits vers le grand public. Ainsi, d’après le courtier de Santévet, 70 % des propriétaires d’animaux ignorent l’existence de contrats spécifiques. Et les praticiens ne sont pas plus au fait de leur fonctionnement et particularités. Du coup, ils ne répercutent pas l’information auprès des clients. Quant aux vétérinaires qui souhaiteraient vanter les mérites de certains aux propriétaires, ils craignent les foudres ordinales, au titre de l’article R.242-62 du Code rural qui interdit « la collecte ou la gestion » des contrats d’assurance.

Au final, le nombre de souscripteurs n’augmente pas, les prix restent élevés et l’offre des contrats demeure trop basique. Pour tenter d’améliorer la situation, le Conseil supérieur de l’Ordre, le SNVEL et l’Afvac ont récemment proposé une charte pour la collaboration entre les vétérinaires et les sociétés d’assurances(1). Elle propose aux assureurs de respecter un certain nombre d’engagements dans leurs relations avec les propriétaires et les praticiens : pas de tiers payant, de conventionnement, libre choix du vétérinaire, etc. Elle sera envoyée à tous les assureurs du marché qui devront dire s’ils en acceptent ou non les conditions. L’idée est de créer une liste positive des assurances signataires, qui pourront donc être recommandées (chaudement ?) par les vétérinaires. L’Ordre travaille également, avec les assurances, à la mise en place d’une feuille commune de soins pour faciliter les remboursements.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1332 du 24/10/2008 en page 14.

réaction Internet

Un client assuré est un client perdu

Je conseille à mes clients de verser sur un compte spécial les primes qu’ils devraient débourser pour une assurance animalière et d’en retirer le montant qu’ils auraient reçu en cas de maladie de leur animal. Dans ces conditions, et dans plus de 90 % des cas, il leur reste de l’argent à la mort de leur chien ou chat.

En outre, les rares propriétaires assurés sont, à terme, des clients perdus car, la plupart du temps, ils finissent un jour par demander un certificat de complaisance. Comme je le refuse, ils changent de praticien.

A mon avis en l’état actuel des choses, nous sommes donc tous gagnants à ce que les animaux ne soient pas assurés.

Philippe Boudart
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