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Réglementation. Consommation humaine et animale
Actualité
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ont rendu des avis(1) concordants qui recommandent de retirer le lait de la consommation humaine et animale lorsqu’il provient d’élevages atteints ou suspects de tremblante, bien que les risques de transmission interspécifique soient reconnus faibles. Deux arrêtés ministériels du 7 novembre dernier(2) font écho à ces avis. Le lait et les produits laitiers issus de brebis ou de chèvres ne peuvent être consommés que lorsqu’ils proviennent d’exploitations indemnes de tremblante classique. Leur emploi pour l’alimentation des ruminants, en dehors de l’exploitation d’origine, est également interdit, pour empêcher la transmission orale de l’affection. Le retrait des produits laitiers est lié au manque de connaissances précises quant aux effets des pratiques de collecte et des procédés de transformation sur la charge infectieuse du lait.
Ces décisions font suite à la publication, en début d’année, des travaux de T. Konold et de son équipe(3). Ils confirment la transmission orale de la tremblante ovine par le lait des femelles en phase asymptomatique. Plus récemment, les recherches de C. Lacroux et coll., communiquées lors du congrès Prion 2008 à Madrid (Espagne), ont rapporté la présence de PrPsc dans la lumière des canaux lactifères et les acini mammaires de brebis en incubation, ainsi que le caractère infectieux de toutes les fractions du lait et du colostrum (culot cellulaire, crème et lait écrémé après l’extraction des cellules), plus marqué lors d’affection intercurrente comme le Maedi. Les résultats de ces études qui portent sur la tremblante classique ovine ont été étendus aux chèvres, mais pas aux cas de tremblante atypique.
Les mesures de retrait concerneront peu d’animaux. En effet, sur plus 690 000 analyses effectuées en 2007, seulement 1 198 petits ruminants se sont révélés positifs à la tremblante. D’après l’Afssa, « la poursuite de la sélection génétique chez les ovins est de nature à limiter de façon sensible les risques d’exposition du consommateur au risque d’EST ».
(1) www.afssa.fr et www.efsa.europa.eu/EFSA/efsa_ locale-1178620753816_1211902166563.htm
(2) Parus au Journal officiel du 8/11/2008.
(3) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1320 du 20/6/2008 en page 32.
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