Le contexte mondial actuel peut être l’occasion de saisir des opportunités historiques

La crise financière et économique que traversent actuellement de nombreux Etats a d’ores et déjà pour conséquence de faire baisser le prix de certains actifs, comme ceux de l’immobilier, du foncier et de la bourse.

C’est plutôt un bienfait pour les marchés de l’immobilier et du foncier, qui avaient progressé de manière importante ces dernières années. La crise va ainsi révéler des opportunités à saisir pour ceux qui auront les disponibilités et/ou qui pourront obtenir les prêts nécessaires. Bien entendu, il leur faudra également trouver un promoteur raisonnable, qui accepte de négocier ses prix. A titre d’exemple, il est déjà possible d’obtenir des baisses de prix intéressantes sur des résidences neuves à Issy-les-Moulineaux, une valeur sûre de la région parisienne, ou encore à Choisy-le-Roi, etc.

Quant à la bourse, elle offre désormais de vraies bonnes affaires. Toutefois, il convient de protéger son patrimoine contre l’adversité : en ces temps incertains, le maître mot est, plus que jamais, la diversification.

Attendre avec le livret A, les comptes à terme, les livrets spéciaux, etc.

Le choix d’un compte d’attente commence avec le livret A, bien entendu à 4 % nets jusqu’à 15 300 €. Il en est de même avec le livret bleu ou le livret de développement durable, mais pour ce dernier, jusqu’à 6 000 € seulement. Au-delà, il convient de se tourner vers les comptes à terme, les livrets spéciaux, etc.

Les comptes à terme donneront des taux d’intérêt annuels nets d’impôts de l’ordre de 3,27 % pour trois mois et jusqu’à 3,55 % sur douze mois.

Certains établissements pourront proposer des livrets superdopés avec des taux de 6 % bruts (4,26 % nets) sur six mois, mais pour des montants limités.

Opter pour le fonds en euros des compagnies d’assurances

Il est en outre conseillé de diversifier son épargne, par exemple avec des contrats d’assurance-vie en optant pour le fonds en euros. La gestion de ce type de fonds est extrêmement prudente, car ils sont composés, pour l’essentiel, d’obligations bien notées. Ils bénéficient de la garantie de 70 000 € par compagnie d’assurances et par souscripteur. Il convient cependant de diversifier les compagnies d’assurances, surtout quand les capitaux investis sont importants. Pour les meilleures, la rémunération de l’épargne sera supérieure à 4 % nets.

Protéger son capital avec les emprunts d’Etat

Les emprunts émis par les Etats bénéficient d’une garantie. Le capital est ainsi protégé si les investisseurs conservent leurs emprunts jusqu’à l’échéance. Ils donnent lieu à la perception d’intérêts annuels variables selon les pays. Bien entendu, mieux vaut dans ce cadre également choisir la qualité.

Patienter pour vendre un bien immobilier au vu de la baisse du marché

Aujourd’hui, en raison de la baisse des prix, mieux vaut patienter pour mettre en vente l’un de ses biens immobiliers. Cependant, et malgré la crise actuelle, l’immobilier devrait conserver son côté de valeur refuge et finir par se valoriser de nouveau à long terme. Les investisseurs déçus des actions pourraient même se tourner vers ce marché de biens tangibles. Aujourd’hui, si une amorce de baisse des prix pour certains biens immobiliers est constatée, elle n’est pas généralisée à l’ensemble des secteurs géographiques. Ici ou là, des stocks sont en train de se former. Il devient alors possible de commencer à négocier les prix, y compris dans le neuf. Des opportunités sont donc d’ores et déjà à saisir.

En revanche, il faut plus que jamais être sélectif, retenir des régions dynamiques susceptibles de le rester malgré la crise et éviter les zones où l’offre est surabondante. Mieux vaut opter pour des régions où la demande locative est structurellement forte (par exemple la région parisienne, la Côte d’Azur, Lyon, etc.).

Trier son portefeuille d’actions tout en s’armant de patience

Dans la mesure du possible, il convient de ne pas céder à la panique, qui est le plus souvent mauvaise conseillère. En revanche, faire le tri dans ses portefeuilles est nécessaire. Il est ainsi conseillé de se séparer des sociétés trop endettées, trop liées à la consommation ou encore trop valorisées, pour se repositionner en contrepartie sur des grandes sociétés internationales, bien gérées, qui bénéficient d’une position dominante sur leur marché et sont capables de générer encore un minimum de croissance et le plus possible de cash. Les sociétés cycliques sont à éviter, au profit des secteurs où demeure une demande certaine. Avec de la patience, les valeurs en portefeuille devraient revenir à leur niveau initial. La récupération se fera d’autant plus vite qu’un repositionnement sur des valeurs de qualité, les leaders de demain, aura été effectué.

Des garanties pour les dépôts, l’épargne, les placements, les comptes de société, etc.

Les détenteurs d’un livret d’épargne dans une société de droit européen peuvent légitimement se poser la question de sa couverture. En effet, seules les filiales des banques étrangères qui possèdent leur siège en France sont couvertes par le Fonds de garantie des dépôts. Les succursales d’une banque étrangère sont soumises à la garantie de leur pays d’origine. Pour l’Europe, désormais, les dépôts sont garantis à hauteur de 50 000 €. Bien entendu, il s’agit d’un seuil et certains pays peuvent accorder une couverture supérieure. Pour les sociétés commerciales et industrielles, la règle en cas de faillite de la banque est la même que pour les comptes des particuliers. Les dépôts sont garantis jusqu’à 70 000 €.

Pour les détenteurs d’un livret d’épargne, le remboursement du Fonds de garantie des dépôts en cas de faillite de la banque couvre à la fois les sommes déposées sur le compte courant et les placements bancaires (plan d’épargne logement, compte à terme, compte sur livret, livret de développement durable, etc.). La garantie couvre 70 000 € par déposant et par établissement bancaire. En revanche, inutile de multiplier les agences d’une même enseigne, cela ne marche qu’une fois par banque.

Les souscripteurs des contrats d’assurance-vie placés sur des fonds en euros sont protégés à plusieurs titres. Tout d’abord, par contrat, l’assureur s’engage sur le maintien du capital et également sur une rémunération positive de celui-ci. Les fonds en euros des sociétés d’assurances sont généralement constitués, pour la grande partie de leur portefeuille d’obligations, avec de bonnes notations, voire très bonnes. Ensuite, le fonds de garantie des assurés contre la défaillance des sociétés d’assurances garantit chaque souscripteur à hauteur de 70 000 € par compagnie.

Pour les possesseurs d’un compte titres dans une banque, ils sont garantis à hauteur de 70 000 € pour la valeur des titres, en plus des 70 000 € couverts pour les espèces.

Le risque encouru avec un patrimoine essentiellement investi dans l’immobilier

Il est bon de rappeler que la crise ne dispense pas de rembourser ses crédits, même en cas de faillite de la banque. Si elle dépose le bilan, soit la banque est reprise par un autre établissement financier qui prend alors la relève pour le règlement des échéances, soit elle ne trouve aucun repreneur, et c’est le liquidateur judiciaire qui encaissera les remboursements. Dans tous les cas de figure, il sera toujours nécessaire de rembourser les emprunts en cours. Obtenir un nouveau crédit, aujourd’hui, sera plus difficile que par le passé, car les banques sont plus frileuses. Toutefois, pour le moment, il reste possible pour les investisseurs d’obtenir un prêt sans apport auprès de certaines banques. La crise financière aura en outre un impact sur la valeur à court terme du patrimoine immobilier. Vendre un bien dans les semaines qui viennent, pour obtenir des liquidités, risque de lui faire subir les effets de la crise. Cependant, les immeubles bien placés et de bonne qualité ne devraient pas se déprécier à long terme et pourront être conservés.

En ces temps incertains, il convient avant tout de garder son sang-froid, d’agir prudemment en diversifiant ses placements et de consulter un professionnel (conseil indépendant) pour protéger son patrimoine et, surtout, saisir les opportunités du moment.

• Renseignements : Patrimoine Premier, tél. : 01 45 74 01 05, fax : 01 45 74 01 15, e-mail :catherinebel@patrimoinepremier.com