De nouveaux locaux accueillent les inspecteurs vétérinaires

La pluie battante sur Marcy l’Etoile n’a pas gâché l’inauguration du nouveau bâtiment de l’Ecole nationale des services vétérinaires (ENSV) de Lyon par le ministre de l’Agriculture. Occupant jusqu’à cette rentrée universitaire une partie du rez-de-jardin des locaux de l’école vétérinaire, l’ENSV a déménagé, à quelques pas de son ancien abri, dans une construction à l’allure résolument moderne et sobre. Un investissement de trois millions d’euros financé par les collectivités locales (régions, départements, ville) et l’Etat. Elle est dotée de multiples salles de réunion spacieuses et d’un amphithéâtre pourvu de deux cabines de traduction simultanée. L’une des vocations actuelles de l’ENSV est en effet de former les vétérinaires officiels étrangers. Depuis 2004, l’école est un centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) dans le cadre de cette formation. Russes, Japonais, Libanais, Roumains, Sénégalais, etc., plus de mille vétérinaires ont bénéficié de son expertise depuis cette date, principalement dans leur pays pour un enseignement de quelques jours, mais aussi à Lyon pour un cursus d’une année. Le modèle sanitaire français s’exporte bien.

Après une rude sélection, 26 élèves ont intégré l’école cette année

L’ENSV reste évidemment l’école de formation initiale des inspecteurs vétérinaires. Ils sont recrutés par concours, en interne à l’issue de leur avant-dernière année d’école vétérinaire ou d’Igref⁽¹⁾, mais aussi en externe jusqu’à quarante-cinq ans, quel que soit leur parcours (clinique, industrie, coopérative, etc.). La sélection est rude : un candidat sur quatre pour les ENV et deux sur cent par voie externe. Les promotions sont peu fournies. Celle de cette année compte vingt-six étudiants. Quelques-uns seulement intégreront le corps des inspecteurs en santé publique vétérinaire (ISPV). Ils sont neuf cents en France, et suivent régulièrement des stages de formation continue à Marcy l’Etoile. L’école est aussi chargée de dispenser les sessions de formation obligatoire (deux tous les cinq ans) que doivent désormais suivre les vétérinaires titulaires du mandat sanitaire en productions animales. Elles sont externalisées en partenariat avec la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). L’ENSV pilote par ailleurs des projets de jumelage et de développement d’établissements du même type. « Nous aidons actuellement l’école inter-Etats de Dakar, qui regroupe quatorze pays d’Afrique de l’Ouest, à structurer son enseignement en santé publique vétérinaire, explique Olivier Faugère, président de l’ENSV. D’autres rapprochements sont prévus avec la Roumanie et l’Egypte. Le prochain défi, au-delà de la formation des fonctionnaires, est de devenir une école de la santé publique vétérinaire qui forme les responsables sanitaires des grands groupes industriels ou des collectivités locales. »

• (1) Au sein du corps des ingénieurs du génie rural, des eaux et des forêts.