L’Afvac d’Ile-de-France aborde les échecs thérapeutiques

L’échec thérapeutique est l’un des points noirs de la pratique médicale. Source d’insatisfaction pour le vétérinaire et le propriétaire, ce n’est pourtant pas toujours une fatalité, comme l’ont expliqué les intervenants de la journée sur « la gestion des échecs thérapeutiques », le 18 octobre à Paris. Organisée par l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac) d’Ile-de-France, elle a permis d’aborder les pièges diagnostiques et les complications thérapeutiques dans divers domaines. Parmi les premiers, Dan Rosenberg a traité du diabète transitoire chez le chat, longtemps considéré comme exceptionnel. Il est lié à une particularité physiopathologique : la glucotoxicité. Le diabète sucré félin peut donc connaître des phases de rémission durant lesquelles l’insuline endogène est de nouveau sécrétée. Comparé aux chiens, le suivi des chats nécessite donc des contrôles plus fréquents, pour détecter précocement ces périodes de rémission. En ophtalmologie, Sabine Chahory a notamment souligné l’importance de l’observance du traitement dans le cadre des “ulcères à collagénases”. En effet, limiter la production de protéases et de collagénases lors d’un ulcère infecté exige l’instauration immédiate d’un traitement toutes les une à deux heures pendant les premières vingt-quatre heures (NAC® ou sérum autologue), faute de quoi la perforation peut subvenir rapidement, parfois en quelques heures. L’intervention de Christelle Maurey a concerné l’uro-néphrologie. Elle a notamment souligné l’importance de suspecter l’existence d’un facteur favorisant en présence d’une infection du tractus urinaire à répétition chez un chien. La majorité des contaminations des voies urinaires se font par voie ascendante, c’est-à-dire à partir de la flore commensale. Il est nécessaire de procéder à un examen clinique complet et de veiller particulièrement à l’examen uro-génital. Des affections de l’appareil génital, par exemple les vaginites et les prostatites, peuvent expliquer la réinfection du tractus urinaire.

D’autres thèmes ont été abordés, comme la dysphagie chez les carnivores et le syndrome occlusif chez le chat, illustrant d’autres difficultés diagnostiques.