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S’ÉQUIPER
Auteur(s) : Philippe Zeltzman
Comment résoudre le casse-tête des milliers de photographies accumulées sans légende, sans date ou sans référence ? Diverses solutions existent, dont certaines simples et bon marché.
Le numérique offre de nombreux avantages par rapport à la photo argentique, ou photo “papier”. Une fois réglée la difficile question de l’achat de l’équipement, la photographie numérique est facile à réaliser, bon marché et aisée à stocker. Selon l’usage de l’appareil (professionnel et/ou personnel), il est parfaitement possible de se retrouver la même semaine avec, pêle-mêle, des images d’une tumeur de la rate de 5 kg (votre record personnel), celles du mariage du cousin Séraphin et celles de Fifi, le chien obèse de Mme Michu, avant qu’il commence à prendre son aliment de régime. En répétant ce scénario au fil du temps, sur un mois ou même une année, le photographe se retrouvera soudain face à un pot-pourri de milliers de clichés sans queue ni tête ! Tout se passe pour le mieux jusqu’au jour où il faut mettre la main sur une photographie spécifique…
Pour organiser ce magma iconographique, diverses solutions existent. Des logiciels gratuits sont disponibles en ligne, tels que Picasa, offert par Google, mais il est possible aussi d’acheter un logiciel d’aide au classement ou de créer son propre système, fort simplement, en utilisant les fonctions déjà présentes sur son ordinateur.
Voici donc une méthode en dix étapes, appliquées au logiciel Windows XP, mais que les amateurs de Macintosh et d’autres systèmes d’exploitation pourront adapter sans peine.
Il convient tout d’abord de dénicher toutes les photos potentiellement stockées sur de multiples supports (ordinateurs, cartes mémoire, disquettes, cédérom, DVD ou encore mémoire de l’appareil photo). La première étape consiste à les regrouper dans un même dossier (“mes images”). Si cela a déjà été fait dans plusieurs dossiers préexistants (“vacances au Maroc 2007”, “photos professionnelles”, “voyage de noce”), le système s’appliquera sans problème à la situation.
Cette étape est primordiale avant d’aller plus loin. La photo numérique est si bon marché que la tendance est au “mitraillage”, qui consiste à prendre de multiples vues d’un même sujet. Mais, au final, est-il vraiment nécessaire de garder huit clichés de la même tumeur splénique, plus ou moins nets, avec ou sans flash, en plus ou moins gros plan ? Il convient donc d’éliminer sans hésitation les images floues et les doublons, et de s’efforcer de n’en conserver qu’une ou deux par sujet. En effet, le jour où le besoin de cette photo se fera sentir, il faudra de toute façon opter pour la meilleure. Cela facilitera donc le choix à venir, et occupera moins de place sur le disque dur. En outre, cette présélection écourtera l’étape suivante, puisqu’il y aura moins de légendes à rédiger.
La troisième étape est à la fois la plus laborieuse et la plus importante. Elle nécessite en effet de s’occuper méthodiquement de chaque photo, mais sans cela, tout le système perd son intérêt, celui de retrouver rapidement une image particulière parmi des milliers d’autres. Laisser les intitulés des photos sous la forme “563.jpg” est parfaitement inutile, car cela les rend inexploitables. Il s’agit donc d’annoter chaque image, en faisant court et simple et en incluant quelques mots clefs. Un style télégraphique est souhaitable pour éviter les légendes trop longues. Il suffit pour cela de cliquer sur le nom, situé sous chaque cliché, et de le modifier (voir exemple de légendes sur les trois photos).
Il est possible d’inclure autant de détails que souhaité, selon les besoins. L’essentiel est d’utiliser des mots clés qu’il sera facile de retrouver lors des recherches ultérieures. Si un même sujet comporte plusieurs photos, utiliser la fonction “copier-coller” pour reporter la même légende sur chacune d’entre elles permet de gagner du temps. Il faudra alors les numéroter (1-2-3 ou A-B-C) pour les différencier.
Les photos personnelles peuvent se prêter à un classement par année ou par événement. Pour les photos professionnelles, il est souvent plus avantageux de procéder à une classification par thème, en créant des dossiers dans lesquels les images seront classées. Pour ce faire, il convient de cliquer sur “démarrer”, puis “mes images”, puis “fichier/nouveau/dossier”. Il reste à nommer ce dossier et à répéter l’opération autant de fois que nécessaire.
Pour les passionnés de dermatologie, rassembler toutes les lésions dans un même sous-dossier est peu pratique. Mieux vaut créer diverses catégories, comme “lésions parasitaires”, “lésions tumorales”, “plaies ouvertes”, etc. Pour la chirurgie, les sous-dossiers peuvent s’intituler “orthopédie”, “tissus mous”, “neurochirurgie”, etc.
Il est ensuite possible de créer des sous-dossiers thématiques. Par exemple, le dossier “orthopédie” peut être subdivisé en “membre antérieur” et “membre postérieur”, ou bien “fixation interne” et “fixation externe”, ou encore “chir osseuse” et “chir articulaire”. Organiser les photos par organe (poumon, rate, vessie) est une autre solution.
Il ne reste plus qu’à remplir les dossiers avec les images correspondantes. Il suffit de sélectionner une photo, puis de cliquer sur “déplacer ce fichier”. Une fenêtre s’ouvre avec la liste des dossiers. Sélectionner le plus approprié permet d’y transférer la photo instantanément.
Ce concept est suffisamment souple pour être facilement adapté selon le mode d’exercice. L’essentiel est de créer un système logique qui corresponde à la façon personnelle de penser ou de travailler de l’utilisateur.
Nul n’est à l’abri d’un problème informatique. Les précieux clichés sont donc à la merci des caprices de l’ordinateur ou d’une erreur humaine. Il est par conséquent prudent de les sauvegarder. Un cédérom, de préférence réinscriptible, un DVD, une clé USB ou un disque dur externe se prêtent parfaitement à cet usage. Une telle sauvegarde doit avoir lieu à intervalles réguliers, par exemple tous les mois.
Le jour J arrive : vous avez besoin d’une photo particulière afin d’illustrer une présentation sur la dysplasie de la hanche pour le club canin local. Deux possibilités s’offrent alors : parcourir la totalité du sous-dossier “orthopédie”, section “membre postérieur”, photo par photo.
Le but du système décrit ci-avant est, bien entendu, d’éviter ce processus fastidieux. Il suffit de cliquer sur “démarrer”, puis sur “mes images”. Diverses fonctions permettent de chercher une photo précise, par exemple la commande “Ctrl + F”. Sélectionnez “images, musique ou vidéo”, puis cliquez sur “images et photos”. Il reste à taper le mot clé désiré, en l’occurrence “dysplasie”, puis à cliquer sur “rechercher”. En peu de temps, le logiciel affiche toutes les photos dont la légende comporte le mot “dysplasie”. D’où l’importance de choisir ses légendes judicieusement. Utiliser cette fonction est l’aboutissement des heures passées à organiser les photos.
Que faire avec une photo de tumeur dont les résultats de biopsie sont attendus ? Ou avec une image de calculs vésicaux ou de lésion fungique, dont l’analyse peut prendre quelques semaines ? Comment retrouver ces photos si longtemps après pour ajouter le diagnostic final ? Il est possible de créer un sous-dossier “stockage temporaire” ou ce genre de photos peut être gardé en attente. Le signalement de l’animal peut déjà être saisi sous la photo. Il suffira d’ajouter le diagnostic final lorsque le résultat arrivera.
A l’avenir, il reste à entretenir cette base iconographique. Idéalement, cela comporte plusieurs étapes simples comme noter systématiquement, dans un calepin ou un tableau informatique, les références des nouvelles photos, ou les transférer au fur et à mesure de leur prise. Selon son rythme personnel, cela peut se faire quotidiennement ou chaque semaine. Le secret est de ne pas se laisser déborder !
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