Après le tri des déchets, “l’éco-vétérinaire” s’engage pour le développement durable - La Semaine Vétérinaire n° 1330 du 10/10/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1330 du 10/10/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

En matière de traitement des déchets, il y a la réglementation et… la bonne volonté des vétérinaires à l’appliquer. Côté réglementaire, le tri, la collecte et l’élimination des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri), comme l’élimination des cadavres d’animaux, sont clairement codifiés. Les Dasri comprennent les déchets à risque toxique et chimique (produits radiologiques, flacons d’injectables, etc.), les déchets à risque radioactif (fils d’iridium, etc.), les déchets à risque infectieux (piquants/coupants, poches de sang périmées, etc.) et les déchets à risque infectieux non systématique, dont le tri s’effectue selon le statut de l’animal (maladie contagieuse, micro-organisme résistant aux agents décontaminants, etc.) et de leur contact ou non avec celui-ci (vêtements, gants, compresses, fils de sutures, etc.). Bien entendu, la responsabilité du seul vétérinaire est engagée dans le tri qu’il fait des déchets. L’Ordre a réalisé un très complet Guide technique d’élimination des déchets vétérinaires pour aider la profession à s’organiser. Mais la difficulté consiste à appliquer au mieux cette réglementation au quotidien.

Selon notre sondage, près de 80 % des vétérinaires ont adopté un comportement responsable. Pour tout dire, c’est plutôt une bonne surprise… Il est possible d’aller plus loin en se lançant dans le développement durable. En 2007, le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) a initié un groupe de travail dit VDD « Vétérinaires pour un développement durable ». Coordonné par François Decazes, praticien à Bordeaux, ce groupe réunit tous les acteurs de la profession. Son objectif : « Promouvoir, collecter et faire la synthèse de toutes les initiatives de la profession vétérinaire et de ses partenaires en faveur d’une activité respectueuse de l’environnement et favorable au développement durable. » Il a rédigé le Livret bleu des vétérinaires pour un développement durable(1), qui avance plusieurs pistes d’actions possibles. Il propose ainsi au vétérinaire de devenir « acteur de la biodiversité », en surveillant les risques liés aux contacts entre la faune sauvage, les espèces domestiques, les Nac et l’homme, ou encore en prévenant les antibiorésistances. Il engage les praticiens à devenir « éco-responsables » : amélioration du bilan carbone de l’activité vétérinaire, utilisation raisonnée de l’eau et de l’énergie, réduction du papier, limitation des emballages, etc. « Notre action ne va pas se limiter à ce “Livret bleu”, assure François Decazes. Nous souhaitons mettre en place rapidement des outils de quantification sur l’efficacité des mesures que peuvent prendre les vétérinaires. Nous devons montrer concrètement ce que s’engager dans une telle démarche peut apporter. » Deviendrez-vous « éco-vétérinaire » ?

réactions Internet

Une charge supplémentaire

Je trie déjà une bonne partie de mes déchets, les plus “contaminants et dangereux” à mon avis, mais il est vrai pas totalement, comme la réglementation le recommande… Toutes ces charges ajoutées font soit grimper le prix des soins pour les clients, soit grèvent fortement le bénéfice restant aux vétérinaires. Qui font déjà beaucoup malgré toutes les charges.

Anne Decuyper

Tout dépend du déchet…

Je le fais déjà pour les déchets radio, piquants et coupants, mais pas encore pour une pauvre compresse avec une goutte de sang…

Etienne Granveaud

Un devoir civique

Je considère que c’est un devoir civique, au même titre que le tri de tous nos autres déchets. Il nous appartient de tout mettre en œuvre pour que la terre que nous laisserons aux générations futures soit au moins aussi, si ce n’est plus accueillante que ce qu’elle est actuellement.

André Galhaut (Belgique)
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr