Le mode d’emploi des psittacidés est décrypté pour mieux les comprendre… et les soigner

L’Association européenne du perroquet (AEDP) a organisé son premier symposium, le 15 septembre dernier à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), sur le comportement des psittacidés. Pour l’occasion, Susan Friedman, docteur en psychologie et professeur à l’Utah State University, avait fait le déplacement depuis les Etats-Unis, pour expliquer les méthodes qu’elle met en pratique depuis près de trente ans avec les animaux, particulièrement ceux à bec crochu. Susan Friedman est en effet reconnue mondialement comme une spécialiste du comportement aviaire.

Ce symposium, destiné aux professionnels du perroquet (directeurs et personnels d’animaleries, de parcs animaliers, éleveurs, etc.), a particulièrement intéressé les vétérinaires au vu de la proportion de confrères et consœurs présents. Ainsi, ils étaient seize à représenter la profession parmi les quarante et un inscrits.

La psychopathologie humaine appliquée aux relations homme/perroquet

L’objectif de cette journée était de répondre à certaines questions ou situations auxquelles les participants sont souvent confrontés face aux psittacidés. Ainsi, des rappels essentiels sur les voies d’apprentissage du perroquet et les principes de base que sont le renforcement positif, le conditionnement opérant et l’analyse appliquée du comportement ont été faits en préambule. La méthode de Susan Friedman insiste sur la nécessité de connaître le patron comportemental normal du perroquet avant de vouloir le modifier. Elle se sert pour cela du champ de la psychopathologie humaine, en trouvant des compromis acceptables pour l’oiseau afin de redonner un sens à la relation homme/perroquet. Accompagné de nombreux cas pratiques et de vidéos didactiques, le message est semble-t-il bien passé auprès des participants. « Il est important que les éleveurs commencent à comprendre l’importance de la connaissance du comportement du perroquet de compagnie », a souligné Suzy Liebaert-Guasch, présidente de l’AEDP, pour qui la réussite de cette journée est vécue comme un encouragement pour la suite (voir entretien ci-dessous). Rendez-vous est déjà pris en mai prochain pour des journées du perroquet à Tours, où les propos théoriques seront accompagnés de travaux pratiques au contact des oiseaux.