A Bali, Célia et Guillaume découvrent l’élevage sous les cocotiers - La Semaine Vétérinaire n° 1329 du 03/10/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1329 du 03/10/2008

Carnet de voyage en Indonésie

Éclairage

INTERNATIONAL

Dans cet environnement enchanteur, véritable paradis volcanique, difficile de se mettre au travail !

Omniprésents depuis la Chine, nous retrouvons à Bali les majestueux buffles d’eau, indissociables des rizières asiatiques. Ces grands animaux, parfaitement adaptés à cet environnement humide, sont souvent laissés libres en petits troupeaux familiaux de six à sept individus, qui pâturent le matin aux abords des rivières avant de se prélasser dans l’eau sous le chaud soleil de midi. Les pics bœufs attendent patiemment qu’ils en sortent pour se nourrir de leurs parasites, pendant que les hérons garde-bœufs les suivent à la trace pour dévorer les larves qu’ils déterrent sur leur passage.

Cet animal joue un rôle particulier dans le sud-est asiatique. Autrefois indispensable aux travaux des champs et au transport, il conserve une place prépondérante dans les traditions et les cérémonies, qu’elles soient bouddhistes ou hindouistes. Bali est en effet une petite enclave hindouiste au sein de la grande Indonésie musulmane, dont la religion se teinte d’animisme. Les animaux et la nature y occupent une place importante. Lustrés et décorés pour les fêtes des récoltes ou harnachés pour servir de montures lors de courses endiablées pour amener la pluie, les buffles s’invitent aussi dans le foyer via leurs majestueuses cornes en demi-lune qui ornent le poteau central en souvenir des ancêtres.

La vache balinaise remplace peu à peu le buffle

A Bali, au-delà de son rôle traditionnel, le buffle est conservé dans un but d’épargne, car pour le travail, il est peu à peu remplacé par une race locale : la vache balinaise. Nous sommes partis à la rencontre de cette jolie petite vache rousse à la crête noire et aux chaussettes blanches en nous lançant dans un périple de cinq jours à vélo autour du mont Seraya. Cette expédition, difficile pour les jambes, nous a permis d’être confrontés à deux types d’élevage bien différents.

A Tirta Gangga, la « terre des sources sacrées », nous avons pu admirer le travail ancestral au sein des rizières en terrasses. Fondée sur un astucieux système d’irrigation, cette culture rythme la vie du village. Malgré la pauvreté des moyens, les Balinais obtiennent l’un des rendements les plus élevés du monde, avec deux récoltes par an. Dans cet environnement, les vaches sont maintenues à l’ombre d’abris et nourries avec de la paille de riz et du fourrage issu de l’entretien des bordures. Elevées essentiellement pour leur force de travail, elles sont utilisées pour le transport des récoltes et la préparation des parcelles. Manœuvrer la charrue ou la herse dans ces 30 m2 requiert une dextérité sans faille de la part du “pilote” et une docilité exceptionnelle des vaches pour ne pas abîmer les fragiles bordures, essentielles à la bonne répartition de l’eau d’un niveau à l’autre.

Les vaches des bords de plage sont utilisées pour la viande

A l’opposé, les vaches des bords de plage qui pâturent librement sous les cocotiers sont peu utilisées pour les champs. Elles servent surtout pour la viande et leurs veaux partent régulièrement à la boucherie. Les troupeaux sont cette fois plus importants.

Dans les hauteurs de Soraya, face à l’océan Indien, nous avons apprécié l’hospitalité d’un éleveur atypique. Instituteur du village, Ketut nous a accueillis à bras ouverts sous son toit, alors que l’orage menaçait. Au cours de soirées chaleureuses, autour de savoureux plats locaux, il nous a expliqué qu’il élevait lui aussi des vaches, des cochons et des poules, pour améliorer l’ordinaire et pourvoir aux offrandes. Arrivés en période de Nyepi, le Nouvel an hindou, nous avons pu préparer le soir, avec toute la famille, les offrandes en palme tissée, avant d’assister, émerveillés, aux processions de démons en papier mâché et aux danses colorées au son du gamelan, un ensemble instrumental traditionnel, composé essentiellement de percussions.

Le matin du départ, depuis la terrasse, admirant un magnifique lever de soleil, nous avons fêté nos six mois de route. Et avant de quitter une Asie qui nous a enchantés, nous nous sommes accordé un peu de bon temps sur les magnifiques récifs coralliens qu’offre Bali.

  • Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1320 du 20/6/2008 en pp. 26-27, n° 1308 du 28/3/2008 en pp. 34-35, n° 1301 du 8/2/2008 en pp. 34-35 et n° 1324 du 29/8/2008 en pp. 32-33.

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