Trois critères conduisent à suspecter un lymphosarcome rachidien - La Semaine Vétérinaire n° 1326 du 12/09/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1326 du 12/09/2008

Neurochirurgie féline

Formation continue

ANIMAUX DE COMPAGNIE

Auteur(s) : Philippe Zeltzman

Qu’elles soient bénignes ou malignes, les tumeurs de la moelle épinière compriment ou envahissent cet organe particulièrement sensible. Le diagnostic le plus fréquent chez le chat est le lymphosarcome.

Les cas de tumeurs félines ayant fait l’objet d’une publication sont plutôt rares. Les auteurs(1) ont étudié quatre-vingt-cinq chats atteints de telles tumeurs. Des échantillons sont prélevés au cours d’une intervention décompressive dans trente-trois cas et durant l’autopsie dans les cinquante-deux autres. Un diagnostic pre-mortem est obtenu chez 19 % des animaux seulement. Douze types de tumeurs sont décrits : lymphosarcome (trente-trois cas), ostéosarcome (quatorze), tumeurs gliales (huit), méningiome (six), fibrosarcome (cinq), schwannome (quatre), tumeurs neuro-ectodermiques (quatre), tumeurs histiocytaires (quatre), plasmocytome (deux), sarcome indifférencié (deux), métastases (deux) et chondrosarcome (un). Quinze chats présentent des masses tumorales dans plusieurs régions du rachis et, parfois, au niveau du cerveau. Il s’agit le plus fréquemment d’un lymphosarcome. Les chats sont âgés de huit ans en moyenne, mais ceux atteints de lymphosarcome sont plus jeunes (six ans en moyenne) par rapport à ceux qui présentent d’autres types de tumeurs (près de dix ans).

Les symptômes lors de la présentation sont classiques : une paraparésie ou une paraplégie est observée dans 78 % des cas et une douleur est détectée chez 61 % des chats. Les signes sont notés pendant une moyenne de sept semaines avant la consultation : plus de trois semaines pour le lymphosarcome, près de dix lors d’autres tumeurs. La région concernée est lombo-sacrée chez trente-neuf chats, thoracique chez trente-quatre et cervicale dans vingt-huit cas. Les lymphosarcomes localisés au niveau cervical sont proportionnellement plus rares. Parmi les chats atteints de lymphosarcome, plus de la moitié sont séropositifs pour le virus de la leucose féline (un chat est positif pour celui de l’immunodéficience féline). Aucun animal présentant d’autres types de tumeurs n’est séropositif.

Au final, les auteurs estiment qu’un lymphosarcome est plus probable chez les chats jeunes, avec des symptômes récents et des localisations multiples.

  • (1) K. Marioni-Henry et coll. : « Tumors affecting the spinal cord of cats : 85 cases (1980-2005) », Javma, 2008, vol. 232, n° 2, pp. 237-243.

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