Le stress est un compagnon quotidien des praticiens

Un beau métier, passionnant, mais anxiogène

A partir du moment où nous sommes responsables de ce que nous faisons, comment ne pas nous sentir impliqués ? Nous devons gérer notre équipe, nos comptes, notre clientèle, répondre à leurs exigences, apprendre à les cadrer, parvenir à ne pas nous laisser déborder… Ce n’est pas toujours évident quand la salle est pleine le jour où l’équipe est en effectif réduit, que le téléphone sonne et qu’un chien vient de se faire dévorer. Il est alors difficile d’éviter l’emballement de notre système noradrénergique ! Même si nous apprenons à ne pas le montrer, à rassurer et à jouer les chefs d’orchestre, tout cela stresse et se traduit, le soir, par une fatigue extrême ou une forte tension nerveuse. Pour s’échapper, il est essentiel de consacrer les jours de repos à nos activités préférées. Pour ma part, il s’agit de la lecture et de la participation aux activités de quelques associations vétérinaires (tout de même !). Quoi qu’il en soit, malgré l’expérience, le stress ne diminue pas. Il change.

Mais j’apprends à l’identifier. Nous faisons un beau métier, passionnant, mais anxiogène.

Je pense que l’épreuve du concours nous prépare à gérer de telles situations. Peut-être n’est-ce pas voulu, mais cette première épreuve de sélection nous engage sur une voie, nous fait prendre conscience que nous devrons être méthodiques, organisés et sereins tout au long de notre vie, malgré les aléas.

La multiplicité des activités génère le stress

L’exercice au sein d’un secteur vétérinaire militaire implique une grande diversité des tâches. Le service dans lequel je travaille a des activités en hygiène des aliments (restauration collective, fournisseurs) et de l’eau, en médecine et chirurgie canines, en médecine équine et en épidémiologie. Cette multiplicité impose des connaissances à jour dans ces diverses disciplines, donc des formations continues (cours, déplacements, examens). A cela s’ajoutent les tâches administratives courantes, la gestion du personnel et celle de la clinique (médicaments, matériel, commandes diverses, etc.). Cette large gamme d’activités occasionne un rythme de travail souvent soutenu et maintient un stress régulier, loin du burn out, mais néanmoins bien présent.

L’aspect médical n’est rien comparé aux à-côtés

Après des années de pratique, ce n’est plus l’aspect médical du travail qui m’angoisse, mais les soucis de planning : le client difficile qui arrive sans rendez-vous et qui décale toutes les consultations de la matinée, la plage de quinze minutes prévue sur l’agenda pour une intervention chirurgicale qui nécessite une heure, m’obligeant ainsi à faire l’impasse sur le déjeuner, etc.