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Personnel non vétérinaire. Extension du réseau du Gipsa
Actualité
Auteur(s) : Nicolas Fontenelle
Le Centre de formation des apprentis (CFA) du lycée agricole de Laval (Mayenne) proposera, à partir du mois de novembre, la première formation en santé animale des Pays-de-la-Loire, délivrant le titre d’auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV). Vingt-cinq élèves en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation (voir encadré ci-dessous) seront accueillis pour cette première année. « Un nombre modeste, reconnaît Jean-Pierre Mioche, président du Gipsa. Je sais que le besoin de recrutement est important. Nous avons choisi de débuter humblement. Nous monterons en puissance avec la notoriété du site. » La formation sera plus particulièrement tournée vers la production animale et la filière équine, une grande première au catalogue des formations pour auxiliaires. « La mission du Gipsa est de répondre aux besoins des vétérinaires en termes de formation professionnelle pour leurs employés. Les Pays-de-la-Loire sont la deuxième région française de production animale et la Mayenne, un département phare pour l’équine. Il est donc logique que les enseignements soient tournés vers ces deux disciplines, poursuit Jean-Pierre Mioche. Nous profitons pour cela des compétences du lycée agricole en matière de santé animale » et de ses installations. S’y trouve en effet une ferme de production autonome avec des vaches laitières, des porcs et des taurillons, ainsi qu’un atelier équestre. « Nous avons de quoi illustrer nos propos théoriques. C’est autre chose qu’un livre ou une présentation Power-Point », apprécie Lucie Bouvet, responsable de la formation.
L’apprentissage se déroulera en alternance sur une période de deux ans : une semaine par mois au CFA, le reste en clinique. Au cours de la première année, les élèves suivent un tronc commun “généraliste” (accueil, secrétariat, hygiène et sécurité, matériel médical, conseil et vente, assistance chirurgicale, etc.) avec, en outre, une journée par mois consacrée aux chevaux et aux bovins. La spécialisation interviendra réellement dans le dernier tiers de la seconde année. Les futurs auxiliaires choisiront l’option “équine” ou “production animale” et suivront un stage intensif autour de thèmes comme le mode de vie, l’évaluation de l’urgence, les mesures de prévention, etc. Les visites en rurale et le suivi sanitaire seront notamment développés pour ceux ayant choisi la production animale ; le suivi du cheval hospitalisé, la contention et le couchage du cheval pour ceux qui auront opté pour l’équine. Malheureusement, les vétérinaires qui souhaitent inscrire leurs salariés à cette formation devront patienter, car toutes les places sont déjà prises cette année.
Pour en savoir plus : www.gipsa.fr
Le Gipsa est le seul organisme de formation officiellement reconnu par la profession et le ministère de l’Agriculture. La qualification d’ASV nécessite un contrat de vingt-quatre mois et correspond à un emploi classé à l’échelon 5, le plus élevé de la convention collective. Les vétérinaires ont le choix entre un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation. La différence ? Aucune, si ce n’est l’âge du candidat et le coût pour l’employeur. L’apprentissage est réservé exclusivement aux personnes de moins de 25 ans, le contrat de professionnalisation à celles de 18 à 25 ans ou aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans. Quant au coût, il est plus important pour le contrat de professionnalisation. Par exemple, pour un jeune de moins de 21 ans, le praticien paiera son employé 65 % du Smic en contrat de professionnalisation au lieu de 41 % en apprentissage. La formation proprement dite est gratuite, puisque tous les vétérinaires d’exercice libéral cotisent au fonds de formation de la branche vétérinaire de l’OPCA-PL, l’organisme qui finance les actions de formation des auxiliaires vétérinaires.
N. F.La régionalisation des pôles de formation du Gipsa suit son cours. Huit sites sont désormais ouverts. Outre Laval, ils sont situés à Lens (pour la région Nord-Pas-de-Calais et Picardie), Bourg-en-Bresse (Rhône-Alpes), Poissy, Juvisy-sur-Orge et Rambouillet pour la région parisienne, Bordeaux pour l’Aquitaine et Aix-en-Provence pour la région Paca. Par ailleurs, trois projets d’implantation sont à l’étude dans les régions Centre-Limousin, Midi-Pyrénées et dans les Dom-Tom.
N. F.Nouveau : Découvrez le premier module
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