Plus de 80 % des vétérinaires sont victimes du stress dans le cadre professionnel

C’est indéniable, les confrères sont soumis au stress durant leur exercice professionnel, comme en témoignent les résultats d’un récent sondage mis en ligne sur le site wk-vet.fr. La source de tension la plus fréquemment citée est la clientèle, que ce soit en raison de son exigence, de ses demandes incessantes, des mécontentements générés, des conflits, etc. Mais de nombreux autres facteurs sont cités par les confrères, comme les contraintes liées à la gestion d’entreprise, la multiplicité des tâches, le souci de maintenir le chiffre d’affaires de la clinique, les résultats économiques, etc. Viennent ensuite la responsabilité, le manque de disponibilité, le souci de mieux faire, les gardes, l’emploi du temps surchargé, les conflits avec les collègues, la mauvaise organisation, des patrons mauvais payeurs, etc.

Le stress est devenu un mal répandu, commode aujourd’hui pour englober les difficultés, les contradictions, les conflits qui peuvent être rencontrés dans le milieu professionnel. Ce n’est pas pour autant une maladie, puisqu’il s’agit d’une réaction biologique qui permet à l’organisme de s’adapter aux variations de son environnement. Le terme peut ainsi présenter une ambiguïté dans son usage commun, car cette notion a socialement et médiatiquement évolué.

Cette thématique est aujourd’hui mise en avant sur la scène publique et politique. En juillet dernier, organisations syndicales et patronales parvenaient en effet à un accord national interprofessionnel sur le stress au travail. Cet accord permet de transposer celui intervenu au niveau européen. Le texte propose des indicateurs pour identifier ce stress et des mesures de prévention ou d’éviction. Au sein de la profession vétérinaire, les instances et des associations comme Vétos Entraide ont inclus cette problématique au cœur de leurs actions.

Si tout individu est capable de gérer une pression à court terme, il est plus inquiétant de constater que le stress est présent régulièrement chez 62,87 % des confrères et en permanence chez 19,31 %. En effet, une exposition prolongée ou répétée à des tensions intenses n’est pas sans conséquences : elle peut réduire l’efficacité au travail et engendrer des problèmes de santé. En outre, le stress n’est pas forcément lié au travail, il peut avoir une origine extérieure, mais entraîner des changements de comportement et une moindre efficacité professionnelle.

Selon la dernière étude de la Fondation de Dublin sur les conditions de travail en Europe, 27 % des salariés européens estiment que le stress affecte leur santé. Il est cité en troisième position, après les maux de dos et les troubles musculosqulettiques.