« Le rôle du vétérinaire sanitaire pourrait s’étendre à d’autres domaines »

En raison de son domaine d’activité, la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) est depuis longtemps en première ligne en ce qui concerne l’exercice du mandat sanitaire et la définition des nouvelles missions qui pourraient être confiées aux vétérinaires sanitaires, à côté de leurs missions traditionnelles. Si les praticiens qui exercent en productions animales sont attachés à l’exercice du mandat sanitaire, ils attendent de la part de leur administration de tutelle des objectifs clairement définis, en période de veille comme en temps de crise sanitaire, avec une formation adaptée et une juste rémunération de leurs interventions. Outre son implication dans la gestion des récentes crises sanitaires, c’est sur ces principes que la SNGTV s’est fortement impliquée ces dernières années, dans un certain nombre de dossiers engagés sous la conduite de la DGAL : formation continue des vétérinaires sanitaires, visites sanitaires en élevage bovin, BDIVET.

Un groupe de travail a été mis en place depuis l’an passé, animé par la SNGTV, qui rassemble à ce jour l’Ordre, les membres de la FSVF, l’OIE et l’ENVS. Son but est d’engager une réflexion de fond sur le thème « quel mandat sanitaire pour demain, qui s’inspire des leçons du passé et s’inscrive dans la politique européenne ». Un travail d’enquête sera effectué pour déterminer ce que représente le mandat actuel et ce que souhaitent y voir les acteurs concernés (administration, organisations professionnelles agricoles et vétérinaires). Des propositions seront formulées, relatives à l’identification et à la hiérarchisation des nouvelles missions susceptibles d’être assurées par les vétérinaires sanitaires. Parmi ces dernières figurent l’extension de la visite sanitaire dans les filières porcine (un groupe de travail dédié sera mis en place ce mois-ci à l’initiative de la DGAL), petits ruminants et avicole, la surveillance des zoonoses, l’inspection ante mortem en élevage, la certification et la délégation de contrôles officiels. Le rôle du vétérinaire sanitaire pourrait aussi s’étendre dans les domaines de la protection et du bien-être animal, ainsi que dans le cadre de la mise en place des dispositions du paquet hygiène. Le conseil aux collectivités territoriales a également été envisagé.

Dans les autres projets figure la création de groupes de vétérinaires référents pour certaines entités pathologiques, à l’exemple de ce qui a déjà été mis en place pour l’ESB ou l’influenza aviaire. Il ne s’agirait pas de “super vétérinaires sanitaires”, mais plutôt de confrères ayant une compétence reconnue et qui seraient les interlocuteurs privilégiés à la fois des DDSV, des vétérinaires et des collectivités locales en termes d’appui technique.

D’autres points seront aussi abordés dans le cadre de ces travaux, comme le statut du vétérinaire sanitaire et les relations entre l’Etat et ses vétérinaires, la responsabilité du vétérinaire sanitaire, le coût et le financement de la politique sanitaire.

Il est prévu que la synthèse de ces travaux soit présentée avant la fin du premier semestre 2009 à toutes les parties prenantes de ce dossier. Le plan d’action du groupe de travail a été validé lors de sa dernière réunion en juin dernier.