Le programme d’amaigrissement est à adapter à chaque animal

L’obésité affecte 20 à 40 % des chiens, ce qui les prédispose à diverses affections et réduit leur espérance de vie. De nombreuses études existent sur le succès des aliments de régime, mais la plupart ont été réalisées dans un cadre expérimental, c’est-à-dire dans des conditions parfaitement contrôlées. Des auteurs⁽¹⁾ se sont penchés sur le cas de chiens obèses appartenant à des clients, ce qui est plus fidèle à la pratique quotidienne.

Dix-neuf chiens obèses (âge médian de 6,5 ans) sont présentés à l’école vétérinaire de Liverpool (Royaume-Uni). Ils sont nourris avec un aliment riche en protéines, pauvre en graisses, et avec un taux modéré de fibres. L’aliment, sec ou humide, selon la préférence du client, fournit 60 % des besoins en énergie d’entretien correspondant au poids “cible”.

Les propriétaires reçoivent tous des informations concernant la suralimentation et le besoin de réduire ou d’éliminer les friandises. Un programme d’exercice détaillé est instauré. Chaque client doit tenir un journal précis (alimentation, friandises, exercice), qui est revu avec les auteurs à chaque visite, soit toutes les une à trois semaines. La ration est modifiée selon la perte pondérale. L’objectif est une perte de 1 à 2 % par semaine.

Après environ cinq mois, la perte pondérale médiane est de 18 %, soit 0,85 % par semaine. Prèsde90 %desclientsadmettentune “entorse” au régime strict. Pour les trois quarts des animaux, une modification de la quantité d’aliments est nécessaire.

Les friandises font tellement partie intégrante de la relation des clients avec leur chien qu’il est important de les prendre en compte dans les calculs et de réduire la ration en conséquence.

L’une des conclusions principales concerne la forte variabilité des besoins alimentaires des chiens, qui s’échelonne de 50 à 80 % des besoins énergétiques d’entretien dans cette étude. Les auteurs attribuent cet écart à des différences démographiques et environnementales. Au final, le programme d’amaigrissement doit être adapté à chaque animal.

• (1) A.J. German et coll.: « Dietary energy restriction and successful weight loss in obese client-owned dogs », J. Vet. Intern. Med. 2007, vol. 21, n° 6, pp. 1174-1180.