Un supplément lipidique de 300 g/j en fin de gestation serait plus intéressant que 150 g/j

L’effet d’un apport supplémentaire d’aliments ou de lipides à la fin de la gestation sur le déroulement des mises bas et les caractéristiques du porcelet à la naissance est étudié à partir de huit bandes de vingt-quatre truies⁽¹⁾. Elles sont réparties dans quatre bâtiments. Du 104^e jour de gestation (G104) jusqu’à la mise bas, les truies du lot témoin reçoivent quotidiennement 2,8 kg d’aliment standard. Celles des autres lots reçoivent un supplément alimentaire qui correspond à 1 kg d’aliment standard (groupe kilo), à 150 g/j d’huile de colza (H150) ou à 300 g/j de cette même huile (H300).

Les résultats montrent, dans un premier temps, que si les truies des lots kilo, H150 et H300 reçoivent plus d’énergie sous forme alimentaire, leur gain de poids net de gestation ne diffère pas significativement de celui du groupe témoin. En revanche, le gain d’épaisseur de lard dorsal est significativement plus élevé dans le lot H300 (+ 3,1 mm) que dans les lots témoins et H150 (+ 2,2 mm), le lot kilo étant intermédiaire (+ 2,7 mm). L’étude révèle, en outre, que la durée de la mise bas n’est pas significativement influencée par les différents régimes alimentaires (4,6 heures en moyenne). Cependant, les naissances sont plus rapides dans les lots kilo et H150. Quant au poids de naissance des porcelets, il est supérieur dans le lot H300 (+ 0,1 kg par porcelet par rapport au lot H150). Il est également associé à un taux de pertes inférieur avant le sevrage, même si la différence n’est pas significative entre les différents groupes.

• (1) N. Quiniou, M. Etienne, J. Mourot, J. Noblet : « Apport supplémentaire d’aliment ou de lipides pendant les dix derniers jours de gestation et conséquences sur la mise bas et la lactation », conférence présentée lors des Journées de la recherche porcine 2008.