Plus de la moitié des vétérinaires estiment être à jour de leurs vaccinations - La Semaine Vétérinaire n° 1314 du 10/05/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1314 du 10/05/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

« La bonne couverture vaccinale d’une population est un facteur important du contrôle des maladies infectieuses. La disparition progressive dans la mémoire collective de la gravité des maladies prévenues par la vaccination et l’apparition d’une méfiance vis-à-vis des vaccins ralentissent l’amélioration de la couverture vaccinale », rappelle l’Institut national de veille sanitaire (InVS) dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire daté du 26 février dernier.

Seuls 53 % des vétérinaires internautes seraient à jour de leurs vaccins, selon les résultats du sondage réalisé via l’Internet. Un taux qui peut sembler assez faible chez des professionnels de la santé, sans doute en vertu de l’adage « les cordonniers sont les plus mal chaussés… ». Moins d’un tiers des confrères interrogés ne sont pas correctement protégés et 18 % ignorent s’ils le sont ou non.

Une enquête de l’InVS, réalisée fin 2006, montre que, sur 660 personnes âgées de soixante à quatre-vingt-dix-sept ans, 77 % sont à jour pour la vaccination contre le tétanos, 42 % pour la poliomyélite et 28 % pour la diphtérie. Il n’y a pas de différence significative entre les tranches d’âge ni entre les sexes pour la vaccination antitétanique. En revanche, la couverture vaccinale antipoliomyélite et antidiphtérie diminue significativement à mesure que l’âge augmente.

Pour les classes d’âge de soixante à soixante-neuf ans, de soixante-dix à soixante-dix-neuf ans et de quatre-vingts ans ou plus, respectivement 58 %, 48 % et 28 % sont à jour pour la poliomyélite et 44 %, 32 % et 17 % pour la diphtérie.

La couverture antitétanique relativement élevée, comparativement à celles contre la poliomyélite et la diphtérie, pourrait s’expliquer par l’utilisation du vaccin monovalent lors de la prise en charge de blessures, par celle du vaccin combiné antigrippe-tétanos, et par le fait que la population étudiée est urbaine et bien médicalisée, explique l’InVS. Le vaccin contre le tétanos existe depuis 1924. Après une diminution progressive de l’incidence de cette maladie à partir de 1945, une stabilisation est observée en France depuis 1999. Le tétanos persiste particulièrement au sein de la population âgée : entre 1996 et 2001, 160 cas sont dénombrés chez les plus de soixante-dix ans. En outre, entre 2001 et 2003, parmi les 75 cas déclarés, 87 % étaient âgés de soixante-dix ans ou plus, deux tiers étaient des femmes et la létalité était de 15 %.

« Les déficiences de la couverture vaccinale sont responsables de tous les cas de tétanos en France », rappelle l’Institut. Une piqûre de rappel s’impose donc pour les praticiens qui évoluent en outre dans un environnement à risque de contamination plus élevé.

Chez les enfants, la couverture vaccinale est meilleure, selon une seconde étude de l’InVS. En 2000, un cycle triennal d’enquêtes en milieu scolaire a été mis en place en France, avec pour objectif d’estimer des indicateurs permettant de suivre l’état de santé des enfants. Les enquêtes ont été menées en 2001-2002 dans les classes de CM2, en 2002-2003 en maternelle et en 2003-2004 en 3e. Les couvertures vaccinales demeurent élevées jusqu’à l’adolescence, en particulier pour la DTPolio (80 % à 96 %). Pour la coqueluche, si les couvertures avant l’âge de six ans sont satisfaisantes (87 % à 92 %), les résultats montrent une pratique souvent erronée de rappel au moment du deuxième rappel DTPolio, et une couverture avec cinq doses de vaccins à l’adolescence encore insuffisante (57,4 % à quinze ans en 2003-2004, mais seulement 17,4 % des enfants ayant reçu la cinquième dose après l’âge de onze ans). Concernant BCG, la couverture est excellente (99 %). Du côté de la vaccination rougeole-rubéole-oreillons (RRO), si la couverture à six ans pour la première dose paraît presque satisfaisante (93 %), c’est loin d’être le cas pour la seconde (24 % à 61 %).

réaction Internet

Avec le tétanos, la souffrance est atroce

Je ne suis pas à jour de mes vaccins, sauf pour le tétanos. En effet, j’ai pu constater les dégâts provoqués par la maladie chez un éleveur.

Ce dernier, particulièrement performant, ingénieur agronome, chez qui je passais mes vacances quand j’étais enfant et auquel je dois sans doute mon choix professionnel, père d’une famille nombreuse, est mort du tétanos dans des souffrances physiques et psychiques à peine imaginables.

Jean-Marie Lorant
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