Le généraliste joue un rôle clé dans le dépistage précoce des troubles comportementaux

Notre consœur Catherine Mège, comportementaliste, a abordé les affections comportementales du jeune et du vieux chien, lors d’une conférence intitulée « Aux deux bouts de la vie, vivre le meilleur et éviter le pire », organisée par le laboratoire Ceva, le 8 avril dernier, au Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Laurence Latié, responsable de la gamme “animaux de compagnie”, a rappelé en préambule les modes d’action de la sélégiline (Selgian®) et ses indications thérapeutiques.

Selon Catherine Mège, le rôle du vétérinaire généraliste dans la prise en compte des troubles comportementaux, et plus particulièrement au niveau de leur dépistage précoce, est à souligner. Elle a abordé dans un premier temps la consultation, notamment en termes de motivation du praticien et des propriétaires dans le domaine du comportement. En effet, le généraliste est parfaitement à même de dépister et de prendre en charge des troubles mineurs. Mais encore faut-il que les propriétaires soient conscients de l’importance de ces biais et prêts à agir. Notre consœur a insisté sur la place de la médecine préventive dans ce domaine, par exemple grâce aux consultations pubertaires. A ce sujet, un carnet de comportement, développé par Ceva, a également été présenté. Destiné aux propriétaires et conçu comme un recueil d’informations et d’aide au dépistage des troubles comportementaux, il se présente sous le même format que le carnet classique de vaccination.

Traitement médical et thérapie comportementale sont liés

En deuxième partie, la conférence a traité de la prise en charge des animaux après le diagnostic et principalement de l’articulation entre la thérapie comportementale et le traitement médical. Trop souvent, la thérapie comportementale n’est pas suffisamment suivie par les propriétaires, alors qu’elle est l’élément central du traitement. Dans la plupart des cas, le traitement médical doit être perçu comme un élément complémentaire, mais pas suffisant.

La conférence s’est terminée par une séance de questions. L’une d’entre elles a concerné le dilemme souvent posé au praticien par les propriétaires sur le traitement du vieux chien : jusqu’à quand traiter un animal vieillissant ? Il n’existe malheureusement pas de réponse toute faite à cette interrogation et il ne sera possible d’y répondre qu’en prenant également en compte le diagnostic contextuel, aussi variable soit-il, mais à côté duquel il ne faut pas passer.