Bruxelles renforce les règles de circulation des animaux sensibles à la fièvre catarrhale

Pour répondre aux exigences des pays indemnes, le Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale (CPCASA) a validé, le 9 avril dernier, la proposition de la Commission européenne qui vise à renforcer les règles de circulation applicables aux animaux sensibles à la fièvre catarrhale. Selon les nouvelles mesures, qui s’appliqueront jusqu'au 31 décembre prochain, les Etats membres devront s’assurer que les animaux qui circulent depuis une zone réglementée vers une zone saine sont vaccinés ou naturellement immunisés. Dans ce dernier cas, la présence d’anticorps devra être confirmée par une nouvelle sérologie réalisée dans les sept jours qui précèdent le mouvement.

La Commission a également envisagé le cas des veaux de moins de quatre-vingt-dix jours, trop jeunes pour être vaccinés. Elle propose que les mouvements depuis les zones réglementées aient lieu sans vaccination, à la condition que les animaux soient confinés pour être protégés des vecteurs et testés sept jours avant le départ. Le nouveau texte révise en outre les conditions de mouvements des animaux naturellement immunisés depuis les zones protégées. Bruxelles insiste sur le fait que le contrôle de la maladie est particulièrement difficile et que la vaccination est la meilleure option pour assurer le commerce des animaux sensibles issus des zones réglementées.

La protection contre les vecteurs, combinée à des tests, s’est révélée délicate à appliquer sur une large échelle. Le changement climatique complique, quant à lui, la détermination de la période d’inactivité.

Le ministre Michel Barbier devait réunir tous les acteurs de la filière

Selon le communiqué du ministère de l'Agriculture du 10 avril, Michel Barbier devait réunir l’ensemble de la filière le 17, à l’occasion du Comité national de suivi de la fièvre catarrhale ovine, pour tirer les conséquences des évolutions de la circulation des animaux en Europe. La mise en œuvre du plan de vaccination devait y être précisée. Michel Barbier s’est « entretenu personnellement » la semaine dernière avec le président du Conseil italien et « le Premier ministre, François Fillon, a également fait valoir auprès de ce dernier l’importance de trouver un accord bilatéral franco-italien », précise le communiqué.

Compte tenu du rythme des vaccinations pour les broutards, la reprise des échanges pourrait intervenir dans le courant du mois de mai. Le 11 avril dernier, des éleveurs français avaient bloqué pendant quelques heures le péage de l’A43 dans l’Isère en signe de protestation contre l’embargo italien.