Plus de 60 % des confrères se fient à la sécurisation des données privées communiquées sur le Web - La Semaine Vétérinaire n° 1310 du 11/04/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1310 du 11/04/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nathalie Devos

Consulter un compte bancaire, faire des courses ou encore commander un billet de train sur l’Internet sont désormais des actes courants pour de nombreux Français. Cela implique l’échange de données personnelles, ce qui n’inquiète pas la plupart des confrères et des consœurs qui utilisent la Toile, selon un récent sondage réalisé via Planete-vet.com.Ce résultat contraste avec les informations publiées dans Les Echos(1). En effet, selon le quotidien économique, un nombre croissant d’internautes s’inquiètent du respect de la confidentialité des renseignements privés partagés sur l’Internet, ce qui constitue un frein au développement du commerce en ligne. Ainsi, 70 % des Français se déclarent préoccupés par les risques de vol de ces données, révèle une enquête menée par l’institut de sondage britannique YouGov pour le compte de VeriSign, entreprise américaine spécialisée dans la sécurisation des transactions. Ils se situent au troisième rang des consommateurs inquiets, derrière les Allemands (79 %) et les Anglais (78 %). Les Danois sont les moins frileux (41 %). En outre, 21 % des Français déclarent avoir subi une fraude ou connaître une victime. Pourtant, 71 % des personnes interrogées partagent chaque semaine des informations en ligne avec leur banque.

Quelque 1 070 milliards d’euros seraient mis en danger via le partage, par les internautes européens, de données privées sur des sites peu ou pas sécurisés, d’après YouGov. En France, 145 milliards seraient à la portée des cybercriminels, en se fondant sur le montant moyen des actifs monétaires des utilisateurs hexagonaux du Web, estimé à 5000 €.

« Les banques et les sites de vente en ligne sont les cibles privilégiées des usurpateurs d’identité », souligne Danilo Labovic, directeur général de VeriSign pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Selon le baromètre Médiamétrie de l’audience Internet en France, ces derniers représenteraient environ le tiers du “top 30” des sites les plus visités. Pour conserver la confiance de leurs utilisateurs, ils font appel à une procédure de sécurisation des transactions en ligne. Le symbole du cadenas fermé qui s’affiche en bas du navigateur et le “s” qui apparaît dans la barre d’adresse (https) des sites protégés sont ainsi familiers aux internautes avertis. L’emploi de l’e-carte bleue apporte une garantie supplémentaire. Un logiciel téléchargé sur le site de sa banque permet alors à l’utilisateur de générer des identifiants de carte bancaire à son nom, à usage unique et de courte durée. Le numéro étant valable une seule fois, toute utilisation ultérieure sur l’Internet est impossible.

  • (1) Les Echos, 5/3/2008.

réactions Internet

Aujourd’hui, j’utilise l’e-carte bleue

J’ai été victime d’un “racket” à la carte bancaire l’année dernière. J’effectuais de temps à autre des achats sur l’Internet, toujours sur des sites sécurisés pour le paiement. Mais l’été dernier, ma carte bleue a été refusée lorsque je l’ai présentée pour régler un achat dans un magasin, alors que je savais mon compte créditeur. Le lendemain, ma carte fonctionnait de nouveau et je ne me suis pas inquiétée.

En outre, je venais de déposer des recettes sur mon compte. Mais trois à quatre jours plus tard, l’incident s’est reproduit quand j’ai tenté d’effectuer un retrait au distributeur, pour cause de « compte débiteur ». J’ai donc immédiatement contacté ma banque qui m’a appris que mon compte avait été entièrement vidé. Des achats virtuels avaient été réalisés depuis Madrid, Tokyo et Singapour.

Tous les paiements effectués étaient en relation avec des agences de voyage, des hôtels, des restaurants et des aéroports. J’ai fait opposition et mon assurance m’a remboursée intégralement. Aujourd’hui, je suis encore plus prudente et j’utilise le système de l’e-carte, afin d’obtenir un numéro de carte bleue et un code spécifique valable une seule fois pour un achat. C’est pratique et plus sécurisant.

Michèle Boisbourdin
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