La prévention des mammites doit s’adapter à la zone géographique et au type d’étable - La Semaine Vétérinaire n° 1310 du 11/04/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1310 du 11/04/2008

Enquête dans dix provinces canadiennes

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RURALE

Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau

Pour vérifier l’existence de variations régionales du taux d’incidence des mammites cliniques et la répartition des germes responsables, une étude(1) est menée dans dix provinces canadiennes. L’objectif principal est de déterminer le taux d’incidence des mammites cliniques spécifiques par germe et par secteur géographique. Accessoirement, l’association des taux d’incidence et de cellules somatiques du lait en vrac, ainsi que le type d’étable, sont également définis.

Au sein des cent six fermes qui ont participé à l’enquête pendant une période d’un an, trois mille cent quarante-neuf cas de mammites cliniques sont enregistrés. Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Streptococcus uberis et des staphylocoques coagulase négatifs constituent les germes responsables les plus fréquents. Les conclusions n’indiquent pas de lien entre le résultat du comptage cellulaire et le taux d’incidence global des mammites cliniques, même si un taux de cellules bas à moyen est plus souvent associé à des cultures négatives ou positives vis-à-vis d’E. coli.

Dans une autre étude(2), l’analyse multivariable de ces facteurs de risque (performances des vaches, saison de l’année, etc.) montre que les caractéristiques des vaches (rang et stade de lactation, résultats du comptage cellulaire) ne suffisent pas à fournir une estimation de la probabilité d’infection clinique par des bactéries Gram positif ou négatif.

Des spécificités géographiques et par type d’étable sont en outre décrites dans l’étude canadienne. Ainsi, les mammites cliniques à Staphylococcus aureus ou à Streptococcus dysgalactiae sont plus fréquentes au Québec que dans les provinces de l’ouest. Les vaches en stabulation libre contractent des mammites à Klebsiella spp. et à E. coli, alors qu’à l’attache, elles sont le plus souvent dues à S. aureus, S. uberis et aux staphylocoques coagulase négatifs.

  • (1) R.G.M. Olde Riekerink, H.W. Barkema, D.F. Kelton et D.T. Scholl : « Incidence rate of clinical mastitis on canadian dairy farms », J. Dairy Sci., 2008, n° 91, vol. 4, pp. 1366-1377.

  • (2) W. Steeneveld, H. Hogeveen, H.W Barkema, J. van den Broek et coll. : « The influence of cow factors on the Incidence of clinical mastitis in dairy cows », J. Dairy Sci., 2008, n° 91, vol. 4, pp. 1391-1402.

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