Le métier que vous pratiquez est-il conforme à l’image que vous en aviez à l’école ? - La Semaine Vétérinaire n° 1307 du 21/03/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1307 du 21/03/2008

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J’ai gardé le cap de mes choix

Thibaut Dhier, praticien à Béligneux (Ain).

A l’issue de mes études, j’ai exercé dans différents secteurs d’activité qui m’ont apporté une expérience plus probante et plus concrète que les périodes de stage. Cependant, j’ai rapidement rejoint l’activité équine qui correspond en tous points à l’idée que je me faisais, pendant mes études, de cette spécialité. Mon appartenance au monde du cheval en tant que cavalier me permet d’appréhender une clientèle à laquelle j’ai appartenu. Issu d’un milieu de professions libérales, je n’ai pas été surpris par les aspects administratifs liés à l’exercice de ce métier. L’activité ne se limite pas aux consultations et aux soins.

J’ai gardé le cap de mes choix, alors même que je les ai faits tôt dans le déroulement de mes études vétérinaires, et je ne rencontre pas de difficultés particulières en termes de recherche d’emploi, car l’offre est plus ou moins en adéquation avec la demande. L’enseignement dispensé prépare à des débouchés qui, eux-mêmes, sont amenés à évoluer au cours des études. Cependant, j’ai acquis la certitude que je referais les mêmes choix, car au fil de l’exercice professionnel, ils permettent l’acquisition d’un certain profil bien que la profession soit en constante évolution.

Je ne pouvais imaginer mon activité d’aujourd’hui

Stéphane Lefèvre, chef du bureau de restauration collective du service technique et des marchés généraux du commissariat de la Marine, à Toulon (var).

Jeune poulot, il était évident que je ressortirais de l’ENV de Toulouse pour poser ma plaque. En fin de cycle, j’ai donc vogué de remplacements en ALD, de mixte en canine et de Normandie en Alpes-Maritimes. Mais l’envie de m’installer s’est progressivement évaporée – qui a dit que les clients étaient usants ? Le souvenir des cours d’Hygiène et d’industrie des denrées alimentaires d’origine animale (HIDAOA) et celui du service militaire obligatoire effectué quelques années auparavant m’ont finalement décidé à changer de voie : je suis devenu vétérinaire des Armées, statut qui permet de faire de l’hygiène des aliments tout en gardant un pied dans la santé animale. J’ai eu récemment l’opportunité d’être détaché au commissariat de la Marine pour un poste bien particulier, celui d’expert conseiller en restauration collective embarquée. Je me consacre désormais aux aspects conceptuels des installations de restauration des bateaux militaires : respect des normes en vigueur pour les constructions neuves, remise aux normes pour les bateaux déjà en service. Je ne regrette pas mes années de clientèle (c’était une bonne expérience).J’ai finalement opté pour un type d’activité qui me convient parfaitement, même s’il existe certaines contraintes (quel métier n’en a pas ?), mais que j’aurais été bien en peine d’imaginer à vingt et un ans.

Je n’étais pas préparé au côté administratif de la pratique

Yannick Ghesquière, praticien à Lambersart (Nord).

Je fais partie de ces gens qui ont décidé dès l’enfance de leur vocation.

Je devais avoir huit ans quand j’ai dit à mes parents que je serai vétérinaire. Je ne peux cependant pas en expliquer les raisons. Je suis un fils de la ville, nous n’avions pas d’animaux et je n’ai connu que plus tard la célèbre série Daktari. Je n’ai jamais été attiré par les animaux de la ferme et, en entrant à l’ENV de Toulouse, je voulais m’orienter vers la canine.

C’est ce que je pratique au quotidien. Les principales différences entre ce que je vis maintenant et ce à quoi je rêvais avant l’école ne concernent pas vraiment l’exercice du métier en lui-même. Cela touche plutôt à l’administratif et à la gestion, deux domaines qui dépassent de loin ce à quoi nous nous attendons en tant qu’étudiants et auxquels nous ne sommes pas préparés. Les relations avec les clients ne sont pas non plus aussi faciles que je le pensais : le vétérinaire n’est plus un notable de la belle époque des années 80. Les charges professionnelles élevées, sans parler des impôts divers et de la TVA, réduisent aussi nettement le “salaire” que j’espérais et auquel beaucoup de jeunes aspirent également, comme me l’a prouvé un des stagiaires de collège que j’ai reçu cette année. Mais, dans l’ensemble, je ne regrette pas mon choix et referais probablement le même.

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