« Le Medef représente les entreprises de tous les secteurs, de toutes les tailles » - La Semaine Vétérinaire n° 1307 du 21/03/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1307 du 21/03/2008

Entretien avec Laurence Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France

À la une

Auteur(s) : Marine Neveux

La Semaine Vétérinaire : Le Medef, aux côtés de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) et de l’Union professionnelle artisanale (UPA), a signé un accord sur la modernisation du marché du travail avec les organisations syndicales, qui instaure un nouveau contrat de travail. En quoi cet accord est-il susceptible de changer les rapports sociaux ?

Laurence Parisot : L’accord sur la modernisation du marché du travail que nous venons de signer, ensemble, organisations syndicales et organisations patronales, est fondamental. Au cours de nos rencontres et de nos discussions, nous n’avons eu qu’un seul souci, une seule ambition : l’intérêt général. Nous avons dépassé nos propres points de vue pour essayer de construire un dispositif qui instaure la flexisécurité, c’est-à-dire la flexibilité pour l’employeur et la sécurité pour le salarié. Nous sommes ainsi parvenus à un compromis – au bon sens du terme – qui dépasse les conflits traditionnels. L’accord institue notamment ce que je préconisais il y a un an et que nous avons appelé la rupture “conventionnelle” du contrat de travail. Ce nouveau type de rupture du contrat se fait d’un commun accord entre l’employeur et le salarié, ce dernier ayant droit à une indemnisation qui ne peut être inférieure à l’indemnité légale de licenciement. Il s’agit donc d’un accord historique qui, j’en suis certaine, aura un impact sur le fonctionnement du marché du travail. Mais c’est aussi un accord qui pense les relations sociales à l’intérieur de l’entreprise d’une manière dédramatisée. Ce faisant, une nouvelle page des relations sociales s’ouvre, qui privilégie leur pacification.

S. V. : Le Medef est souvent associé aux grandes entreprises. Qui représente-t-il vraiment ?

L. P. : Le Medef représente les entreprises de tous les secteurs, de toutes les tailles, sachant que celles du Cac 40 réalisent aujourd’hui 80 % de leurs bénéfices à l’étranger. Notre priorité est de tout mettre en œuvre pour assurer aux entreprises, notamment les petites et les moyennes, un environnement économique et social favorable à leur développement. En effet, si les quatre-vingts ou cent premières entreprises françaises, qui exercent d’ailleurs leur activité aux quatre coins de la planète, sont des championnes, les autres, c’est-à-dire plus de 95 %, restent souvent fragiles en raison de la faiblesse de leurs marges. Or l’avenir économique de notre pays passe par la croissance de ses petites et moyennes entreprises. C’est sur elles qu’il faut concentrer les efforts de politique économique en faisant notamment en sorte qu’elle stimule et encourage la production. Nous nous mobilisons pour cela.

Parallèlement, le Medef, via Medef International, accompagne, au sens propre et figuré, les entreprises sur les marchés internationaux en organisant pour elles des rencontres avec les principaux décideurs économiques et politiques des pays visités.

S. V. : L’une des principales recommandations du rapport Attali « pour libérer les freins de la croissance » est de favoriser l’investissement dans les petites et moyennes entreprises. Quelle est la place d’une organisation professionnelle dans ce contexte ?

L. P. : La mission essentielle d’une organisation professionnelle est d’aider ses adhérents. A force de travail, de propositions et de négociations, nous avons obtenu du gouvernement plusieurs mesures favorables aux entreprises.

Désormais, comme je le préconise dans Besoin d’air, les ménages français assujettis à l’impôt sur la fortune (ISF) qui investissent dans les petites et moyennes entreprises bénéficieront d’une déduction fiscale. Nous avons également convaincu le gouvernement de supprimer, dès l’an prochain, l’impôt forfaitaire annuel pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7 500 000 € (soit trois cent quarante et un mille entreprises), de mener à son terme la réforme du crédit impôt-recherche et de ratifier – enfin ! – l’accord de Londres qui permet de baisser le coût des brevets. A l’échelon européen, nous avons incité la Commission à s’engager en faveur du Small Business Act avant juin prochain. Toutes ces mesures permettront aux entreprises de grandir.

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