Salmonella et Campylobacter à l’honneur aux Journées de la recherche porcine - La Semaine Vétérinaire n° 1302 du 15/02/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1302 du 15/02/2008

Recherche. Zoonoses d’origine porcine

Actualité

Auteur(s) : Nathalie Devos

Six communications orales et cinq posters ont agrémenté la session “santé animale” des dernières Journées de la recherche porcine (JRP), qui fêtaient leurs quarante ans d’existence, les 5 et 6 février à Paris.

Une première étude, présentée par Isabelle Corrégé (Institut de la filière porcine), s’est attachée à identifier les facteurs de risque associés aux niveaux de séroprévalence en salmonelles d’élevages de porcs naisseurs-engraisseurs et engraisseurs.

Le statut sérologique de cent vingt-trois exploitations a été établi à partir du jus de viande (quarante à soixante prélèvements par élevage répartis sur trois à huit lots d’abattage).

Les résultats montrent que le mélange de bande en maternité et l’absence de conduite “tout plein-tout vide” en engraissement sont des pratiques qui influent sur la séroprévalence.

En quarantaine, l’absence d’adaptation au microbisme digestif et de traitement antiparasitaire est également défavorable. Deux facteurs de risque, en lien avec les règles sanitaires en maternité, sont mis en évidence. Il s’agit des diarrhées et de l’absence d’administration systématique d’antibiotiques chez les porcelets. Le nombre de porcs par case en engraissement est aussi lié à la séropositivité vis-à-vis des salmonelles.

Amandine Lurette (UMR 708 Inra/ENVN) a, quant à elle, présenté une simulation, à l’aide d’un modèle mathématique, des effets de la mise en œuvre de mesures de maîtrise sur le portage de salmonelles chez le porc charcutier au départ pour l’abattoir.

Des prévalences de salmonelles de 18,4 à 21,5 % sont observées chez le porc

Philippe Fravalo (Afssa de Ploufragan) a dévoilé les résultats de l’étude communautaire sur l’estimation de la prévalence de Salmonella spp. chez les porcs charcutiers français à l’abattoir, qui s’est déroulée de novembre 2006 à octobre 2007. L’analyse bactériologique de 1 166 ganglions mésentériques et de 415 carcasses, ainsi que l’analyse sérologique de 1 159 jus de viande ont révélé des prévalences respectives de 18,4 %, 18,6 % et 21,5 % (au seuil de 20 %). Toutefois, l’absence de concordance au niveau individuel entre les résultats issus de chacun des deux types de prélèvement indique l’absence de caractère prédictif des prévalences apparentes l’une par rapport à l’autre, selon les auteurs. Ces derniers précisent que les deux sérotypes les plus fréquents chez les porcs charcutiers sont S. Typhimurium et S. Derby.

L’équipe de Mily Leblanc-Maridor (UMR 708 Inra/ENVN) a étudié le niveau de contamination des porcs et de leur environnement par Campylobacter en élevage naisseur-engraisseur. Dans une exploitation, cinq truies et six porcelets par truie ont été sélectionnés pour décrire l’excrétion fécale de Campylobacter, ainsi que la contamination de l’eau de boisson, de l’aliment et des cases d’élevage tout au long d’un cycle de production. La contamination a été évaluée à partir de chiffonnettes, pendant le vide sanitaire puis en présence des animaux.

Plus de 90 % des porcelets excrètent Campylobacter dès deux semaines de vie

Les résultats montrent que la contamination des porcelets, dont les mères sont excrétrices, est précoce. Plus de 90 % d’entre eux excrètent Campylobacter dès la deuxième semaine de vie. Ce taux atteint 100 % à cinq semaines. Cependant, des variations quantitativement importantes (de 100 à 108 UFC/g MF) sont observées entre les individus et selon les dates de prélèvement. Collectivement, une baisse progressive du niveau d’excrétion après l’entrée en postsevrage est notée chez les porcelets. L’environnement immédiat des porcs, systématiquement négatif vis-à-vis de Campylobacter au cours du vide sanitaire, apparaît ensuite souvent contaminé, sans qu’une corrélation avec le niveau d’excrétion des animaux puisse être établie. En outre, alors que les aliments ne sont pas contaminés au départ, certains le sont une fois parvenus dans les auges, souvent souillées par les déjections. L’étude souligne par ailleurs le rôle important de la truie comme source de contamination pour les porcelets en maternité, mais le typage génétique des souches de Campylobacter devrait déterminer d’éventuelles autres sources.

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