Le GIGN expliqué aux vétérinaires de la région parisienne

La gendarmerie était l’invitée principale de la réunion organisée le 17 janvier dernier par l’Association confraternelle des vétérinaires de la région parisienne (ACVRP). Cette dernière, présidée par Jean-François Bardet, praticien à Neuilly, avait en effet convié le colonel Pierre-Yves Cormier, ancien patron du Groupe d’intervention et de sécurité de la gendarmerie nationale (GISGN), mis en place après la prise d’otages survenue lors des jeux Olympiques de Munich, en 1972. Les consœurs et confrères réunis pour l’occasion se sont montrés particulièrement intéressés par l’histoire de cette structure qui regroupe aujourd’hui le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), l’Escadron parachutiste de la Gendarmerie nationale (EPIG) et le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR). Le premier, créé en 1974, est bien connu des Français en raison de ses interventions parfois spectaculaires (libération d’otages, neutralisation de forcenés, etc.). Le deuxième, qui date de 1984, est une unité parachutiste formée pour l’engagement dans des opérations de lutte contre le terrorisme et le grand banditisme. Quant au troisième, instauré en 1983 et composé de policiers et de gendarmes, il a pour but principal de protéger le président et ses proches sur le territoire français et à l’étranger.

Pierre-Yves Cormier a abordé le problème de la présélection, de la sélection et de la formation rigoureuse des hommes et des quelques femmes qui composent le GIGN. Il s’agit de militaires de carrière, âgés de moins de trente ans, dotés de fortes aptitudes physiques et psychologiques qui subissent des tests de probation et de formation pendant un an avant d’intégrer le groupe.

Des vétérinaires particulièrement intéressés par la prévention du terrorisme

L’intervenant a par ailleurs souligné l’erreur à ne pas commettre : confondre GIGN et RAID (Recherche, assistance, intervention, dissuasion), unité d’élite de la Police nationale créée en 1985, dont le rôle est d’agir dans les situations de crise, mais aussi de participer à la lutte antiterroriste et, dans ce cadre, d’effectuer des opérations de filature, d’observation et de renseignement sur des groupes susceptibles de se livrer à des actions terroristes en France. Il a par ailleurs évoqué la coopération avec les autres pays, européens ou non, dans le cadre particulier du terrorisme international, avant de répondre aux nombreuses questions des participants, notamment sur la surveillance et la sécurité du territoire, ainsi que sur les méthodes de prévention des attentats et des prises d’otages, dans le ciel comme sur les eaux.

Revenant à des préoccupations plus vétérinaires, Jean-François Bardet a rappelé que l’ACVRP décernera des bourses d’entraide à l’occasion de son assemblée générale, en juin prochain. Elles sont destinées à des confrères ou à des familles de vétérinaires signalés par des associations de solidarité (Association centrale d’entraide vétérinaire, Association française de la famille vétérinaire ou Vétos-Entraide), ainsi qu’à des étudiants dont les dossiers sont fournis par les associations et les directeurs des écoles vétérinaires.