Les jeunes confrères en entreprise sont moins bien payés, mais plus augmentés que leurs aînés - La Semaine Vétérinaire n° 1301 du 08/02/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1301 du 08/02/2008

Rémunération. Réunion du Club vétérinaires et entreprises

Actualité

Auteur(s) : Agnès Faessel

La rémunération annuelle brute moyenne des vétérinaires salariés en entreprise est de 80 000 €, selon l’enquête sur les salaires menée en juin dernier par l’association Club vétérinaires et entreprises (CVE) auprès de ses adhérents. La médiane descend cependant à 70 000 €, et les trois quarts des confrères interrogés se situent dans des tranches entre 30 000 et 90 000 €. D’importants biais laissent penser que cette moyenne est surestimée, d’après Thibault Richard, directeur associé de DBM, qui a présenté les résultats préliminaires de l’enquête aux adhérents de l’association, le 6 décembre dernier à Paris. En effet, les salariés les mieux lotis ont peut-être été plus motivés que les autres pour répondre au questionnaire à déclaration spontanée. Le profil des 53 % de répondants est représentatif de celui de l’ensemble des adhérents de CVE. Mais ces derniers ne sont pas nécessairement représentatifs de la population des vétérinaires salariés d’entreprise.

La moitié des répondants possèdent une voiture de fonction

Les résultats montrent que les industries pharmaceutiques humaines et vétérinaires sont les sociétés qui rémunèrent le mieux leurs salariés. Sans surprise, après les postes de direction générale, ce sont les fonctions commerciales et marketing qui reçoivent la meilleure valorisation, devant les emplois techniques ou de recherche et développement. En complément, outre les fréquents plans de participation et d’intéressement proposés aux salariés, ceux-ci bénéficient parfois d’avantages en nature, comme une voiture de fonction pour la moitié d’entre eux ou la prise en charge de leur cotisation à l’Ordre !

La différence de 20 000 € entre les moyennes des femmes et des hommes, au détriment des premières, n’est que difficilement interprétable. En effet, les consœurs qui ont répondu sont plus jeunes et occupent des postes de moindre responsabilité que leurs confrères. Car, sans surprise non plus, le salaire augmente avec l’âge et l’ancienneté.

Les moins de trente ans bénéficient des plus fortes augmentations

En revanche, plus surprenant, le taux moyen de l’augmentation salariale annuelle se situe à près de 9 %, ce qui est étonnamment élevé. En fait, un tiers des répondants ont bénéficié d’une augmentation inférieure à 5 %, couvrant finalement l’augmentation du coût de la vie, ce qui ramène la médiane sous 6 %. Ce sont les moins de trente ans qui bénéficient des hausses les plus marquées (plus de 16 %). « L’augmentation annuelle moyenne passe à moins de 10 % dès les tranches d’âge supérieures, constate Thibault Richard. Il vaut donc mieux bien négocier son salaire d’embauche. » Par ailleurs, les changements de poste et/ou d’entreprise génèrent souvent de fortes hausses de salaire. En outre, la part variable de la rémunération semble croître pour les personnes qui ont une prime sur objectifs. Plus risqué, cela peut aussi représenter un “accélérateur de progression”.

Yannick Poubanne, membre du Conseil supérieur de l’Ordre, a rappelé que le revenu moyen net du vétérinaire praticien libéral s’élevait à 57 000 € en 2006 (valeur moyenne du bénéfice non commercial). Toute comparaison avec le salaire des employés du secteur privé est hasardeuse, en raison des différences entre statuts fiscal et social, mais aussi des éventuelles charges d’emprunts liées à l’installation en libéral. La moyenne du revenu des libéraux serait en outre à comparer au revenu net des salariés. Celui-ci est de 60 000 € en moyenne pour les salariés d’entreprise d’après l’enquête de CVE (les charges salariales sont en effet d’environ 25 %). Comme chez ces derniers, la moyenne du bénéfice non commercial des libéraux dissimule d’importantes variations, notamment selon le sexe, l’âge, l’activité, le nombre de vétérinaires dans la structure, etc. Environ 10 % des praticiens libéraux profitent d’un revenu annuel net de 100 000 € ou plus. La moyenne pour les médecins se situe vers 65 000 €. Yannick Poubanne signale aussi la stagnation du revenu vétérinaire et une rentabilité moyenne d’activité (environ 22 %) bien inférieure à celle mesurée dans d’autres professions.

La prochaine réunion du CVE est fixée au 19 mars à Paris, en marge du salon Medec destiné aux médecins généralistes. Le programme s’articulera autour du thème « partir en humaine ou ailleurs ».

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr