En France, près de 10 % des praticiens sont belges - La Semaine Vétérinaire n° 1301 du 08/02/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1301 du 08/02/2008

Vétérinaires expatriés

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Auteur(s) : A. F.

Les Belges sont de loin les plus nombreux à venir grossir les rangs des praticiens de l’Hexagone. Ils sont aujourd’hui presque 1 400 inscrits au tableau de l’Ordre et représentent 9,4 % du total des vétérinaires (voir carte). Toutes nationalités confondues, les autres confrères d’origine étrangère sont 316, soit 2 % de l’effectif total. Après les Belges, et dans une bien moindre proportion, les plus représentés sont les Allemands (32), les Espagnols (64) et les Italiens (64). D’un point de vue géographique, les trois régions qui comptent plus d’un vétérinaire belge sur cinq praticiens sont la Lorraine (21 % de Belges), le Nord-Pas-de-Calais (26 %) et surtout la Champagne-Ardenne, avec 41 % de Belges. Sans doute ce taux s’explique-t-il par l’envie de ne pas trop s’éloigner du pays d’origine. De même, l’Alsace recense essentiellement des vétérinaires allemands parmi les 6 % d’étrangers autres que belges.

Comme dans toute expatriation, l’une des difficultés à surmonter est en effet de partir loin de sa famille et de ses amis. « C’est d’autant plus difficile que les parents vieillissent », confie un confrère installé depuis plus de vingt-cinq ans en Bretagne.

Certains confrères fuient une réalité d’exercice difficile…

Pour certains confrères du plat pays, le choix de la France répond au souhait de fuir une Belgique où l’exercice est rebutant. Pléthore de praticiens et concurrence aux conséquences délétères sont les deux griefs essentiels exprimés. Les vétérinaires belges sont le plus souvent seuls. Les associations, bien plus courantes en France, offrent un confort de travail et de vie qui les satisfait davantage. En rurale, la pratique est également plus diversifiée, plus intéressante. En Wallonie notamment, les césariennes peuvent ainsi représenter jusqu’à 90 % du temps des praticiens. « Je n’envisage pas de retourner en Belgique, devenir un technicien de la césarienne », souligne ainsi un confrère. Même en plein bassin charolais, la saisonnalité du travail, plus marquée qu’en Belgique où les inséminations se développent, autorise des périodes de congés qui font pâlir d’envie les Belges restés au pays.

D’autres arguments sont avancés par les confrères expatriés, notamment une rémunération plus élevée en France, une meilleure reconnaissance de la profession et la possibilité de travailler en couple en clientèle mixte (une solution plus difficile de l’autre côté de la frontière). La France est une destination privilégiée des Belges pour des raisons géographiques, linguistiques pour les Wallons, mais non exclusive. Décidés à ne pas rester en Belgique, certains ont aussi envisagé l’expatriation en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis.

… d’autres sont arrivés en France par hasard

Pour d’autres Belges, l’arrivée en France est presque le fruit du hasard. Une première opportunité de stage intéressante, une proposition de remplacement ou un poste d’aide puis, chemin faisant, parfois séduits par la région (peut-être aussi par un meilleur ensoleillement), ils ont posé définitivement leurs valises.

« Les Belges appellent les Belges », entend-on parfois. « Faux », assurent les confrères interrogés. Mais des pistes d’explication sont avancées. Le principal constat est que les jeunes diplômés belges répondent plus volontiers aux annonces d’offre d’emploi, particulièrement pour des postes en clientèle mixte. Sans a priori favorable ou défavorable sur la nationalité du candidat, les praticiens ruraux embauchent ainsi plus facilement de jeunes Belges. La qualité de la formation ne semble pas non plus peser dans la balance. L’enseignement dispensé dans les facultés du plat pays, en rurale notamment, a pu avoir meilleure presse dans le passé que celui des écoles vétérinaires françaises. Mais aujourd’hui, les confrères ne voient pas de différence notable : « Les étudiants sont mieux formés, mais toujours insuffisamment, d’un côté comme de l’autre ! » En revanche, les établissements belges semblent davantage encadrer les étudiants et les anciens élèves dans leur recherche de stages et de premiers postes. Et réciproquement, elles tiennent à la disposition des praticiens des listes de candidats potentiels.

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