La qualité du colostrum varie selon la saison et le rang de lactation

Des scientifiques norvégiens ont cherché à évaluer la qualité du colostrum de vaches laitières. Leur analyse repose sur la quantité d’IgG présente dans le colostrum et l’identification des éventuels facteurs de risque associés à des concentrations faibles. L’étude est menée entre juin 2004 et décembre 2006. Chaque éleveur prélève 10 ml du lait de la première traite après le vêlage, chez douze animaux. Des échantillons colostraux prélevés chez 1 250 vaches issues de 119 troupeaux sont analysés. 451, 337, 213 et 249 prélèvements sont collectés respectivement chez des vaches primipares, en deuxième, en troisième et en quatrième lactation ou plus.

Le taux d’IgG présent dans le colostrum varie de 4 à 235 g/l, avec une médiane de 45 g/l. 57,8 % des échantillons contiennent moins que la quantité d’IgG souhaitée, à savoir 50 g/l. Les vaches qui entament leur quatrième lactation (ou plus) présentent des niveaux significativement plus élevés en IgG que les primipares ou les vaches en deuxième lactation. Ce dernier groupe a les taux d’IgG les plus faibles. En outre, les chercheurs observent que les animaux qui vêlent en hiver (décembre, janvier et février) produisent du colostrum avec des concentrations moindres en IgG que les vaches qui mettent bas le reste de l’année. Le taux de cellules somatiques mesuré après le vêlage est significativement plus élevé chez les vaches qui produisent un colostrum de piètre qualité par rapport à celles dont le colostrum est de qualité supérieure.

« Les variations observées dans l’étude indiquent la nécessité d’améliorer le contrôle de la qualité du colostrum et sa correction lorsqu’elle est nécessaire, de façon à permettre aux veaux nouveau-nés d’acquérir un statut immunologique protecteur », concluent les auteurs.

• Source : S.M. Gulliksen et coll. : « Risk factors associated with colostrum quality in Norwegian dairy cows », Journal of Dairy Science, 2008, n° 91, pp. 704-712.