La baisse du pouvoir d’achat des clients se traduit notamment par un règlement différé - La Semaine Vétérinaire n° 1296 du 04/01/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1296 du 04/01/2008

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Michel Bertrou

La dégradation du pouvoir d’achat est ressentie par une proportion croissante de la population française. Ce sentiment général de baisse du niveau de vie se reflète-t-il dans l’activité des vétérinaires ? Parmi les 489 praticiens qui ont participé au sondage sur ce thème sur Planete-vet.com, près de 12 % n’ont pas noté d’incidence sur leur activité. Parmi les autres (88 %), qui au contraire perçoivent une baisse du pouvoir d’achat dans leur clientèle, un peu moins de 3 % estiment qu’elle s’exprime par une diminution des ventes au comptoir et près de 6 % par un marchandage plus important sur les prix. Un peu plus de 12 % ont plutôt le sentiment que cela se répercute sur la fréquentation, alors qu’un quart des confrères notent davantage une hésitation des propriétaires à s’engager dans les frais d’examens complémentaires ou chirurgicaux. En outre, 42 % des votants attribuent la progression des demandes de règlement différé au recul du pouvoir d’achat. Certains praticiens soulignent même le risque croissant d’impayés. « Pour finir, c’est notre propre pouvoir d’achat qui s’en trouve grignoté », indique une consœur.

L’impact réel de ces difficultés mériterait d’être chiffré, car un écart peut exister entre le ressenti et la réalité. Alors qu’une récente enquête Ipsos relève que près des deux tiers des Français ont enregistré une baisse de leur niveau de vie au cours des douze derniers mois, l’Institut national de la statistique et des études économiques, dans sa note du 19 décembre, estime que le pouvoir d’achat des ménages a augmenté l’année dernière (+ 3,3 % au lieu de + 2,4 % en 2006).

Diminution généralisée du pouvoir d’achat ? Repli individualiste ? Phénomène urbain ? Quelle qu’en soit l’origine, l’augmentation des pratiques observées dans les cliniques appelle des réponses adaptées pour ne pas alourdir l’exercice des praticiens au quotidien. Cela exige qu’ils connaissent précisément le prix des services proposés, notamment la limite inférieure en dessous de laquelle ils ne peuvent descendre(1).

Une approche collective telle que celle menée par la commission interprofessionnelle de la valorisation des actes (Valovet) peut y contribuer. L’autre démarche est individuelle et tout aussi essentielle. Elle concerne l’attention portée par chaque praticien à la communication avec ses clients. Une relation de confiance ne peut s’établir que sur la base d’une information exhaustive, correctement communiquée, mais qui s’attache également à responsabiliser chacun des clients dans le processus de soins, quels que soient ses moyens.

  • (1) Voir aussi le sondage sur la rémunération publié dans La Semaine Vétérinaire n° 1289 des 2 et 9/11/2007.

réactions Internet

L’abandon des cliniques vétérinaires par certains passe peut-être inaperçu

Le marchandage des prix, l’hésitation face à des frais et le paiement différé (voire en plusieurs fois) sont trois réponses que je ne peux hiérarchiser. Par ailleurs, la fréquentation de la clinique est en hausse, de nouveaux clients qui ont les moyens médicalisent davantage leurs animaux. Mais il s’agit peut-être d’un biais qui occulte que, d’un autre côté, des animaux ne sont plus soignés. Certains propriétaires ne passent plus par les cliniques vétérinaires, car ils ne peuvent plus assumer les frais et nous ne nous en rendons pas compte.

Sandrine Graille

Notre pouvoir d’achat est grignoté

Nous sommes de plus en plus souvent amenés à proposer des facilités de paiement. En général, cela se passe bien. Mais nous sommes aussi confrontés à des défauts de règlement. Le pouvoir d’achat dans notre ville est peut-être moins important que dans d’autres. Ces attitudes sont certainement aussi le reflet d’une situation générale. A cela s’ajoute la difficulté rencontrée depuis toujours par les vétérinaires pour faire payer leurs services à leur juste valeur. Pour finir, notre pouvoir d’achat s’en trouve grignoté.

Stéphanie Grosjean

Plus de contentieux

L’activité de notre clinique est plutôt en progression. Or nous constatons que beaucoup plus de clients discutent et demandent à régler en plusieurs fois. Les problèmes de contentieux sont plus fréquents dans les clientèles où j’ai travaillé auparavant.

Peut-être est-ce dû à un environnement plus citadin. Mais je ne suis pas certain que ces comportements soient significatifs d’une baisse du pouvoir d’achat des clients.

David Bralet
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