L’Inra rénove les recommandations pour les bovins allaitants - La Semaine Vétérinaire n° 1296 du 04/01/2008
La Semaine Vétérinaire n° 1296 du 04/01/2008

Alimentation

Formation continue

RURALE

Auteur(s) : Catherine Bertin-Cavarait

La prédiction de la capacité d’ingestion des vaches est notamment améliorée.

Au printemps dernier, le livre rouge Alimentation des bovins, ovins et caprins a fait l’objet d’un lifting. Les recommandations publiées tiennent compte de l’actualisation des connaissances relatives à la caractérisation de la valeur des fourrages et des matières premières, ainsi qu’à l’estimation des besoins des animaux et des apports nutritionnels recommandés. Lors de la Journée bovine nantaise, organisée le 4 octobre dernier, Jacques Agabriel, chercheur à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Clermont Ferrand-Theix, a présenté les évolutions concernant l’évaluation des besoins nutritionnels des bovins des troupeaux allaitants et de leurs produits. « Les validations se sont surtout focalisées sur les estimations des besoins d’entretien et de la capacité d’ingestion pour les vaches, ainsi que sur les paramètres des modèles de croissance pour les bovins d’élevage ou à l’engrais », a-t-il expliqué.

La capacité d’ingestion des vaches allaitantes varie avec leur engraissement

Pour les vaches allaitantes, la nouvelle équation de prédiction des quantités volontairement ingérées intègre la race, le format mesuré selon le poids vif et l’état d’engraissement. La consommation des limousines est inférieure de 8 à 10 % à celle des charolaises, alors que celle des vaches de races laitières utilisées en allaitantes est 10 à 15 % supérieure. Les vaches grasses ont une capacité d’ingestion plus faible que les maigres. L’effet de l’état d’engraissement est plus important pendant la période de gestation que durant celle de lactation. Par ailleurs, la capacité d’ingestion, rapportée au poids, est modifiée avec la parité, puisqu’elle est 0,9 fois plus faible chez les primipares que chez les multipares.

Les nouvelles recommandations alimentaires pour les vaches allaitantes proposent de moduler les apports selon le rang de vêlage, la période de vêlage par rapport à la mise à l’herbe et la note d’état corporel lors de la rentrée à l’étable. En outre, il est stipulé qu’il vaut mieux ne pas sous-alimenter les vaches qui font l’objet d’un traitement hormonal des chaleurs suivi d’une insémination artificielle.

Un nouveau modèle est élaboré pour évaluer les besoins des vaches de réforme en finition

Pour les jeunes bovins en croissance, les paramètres des modèles qui évoluent le plus concernent les taurillons de type viande(1). De nouveaux modèles de croissance sont élaborés pour les taurillons limousins, blonds d’Aquitaine, Salers, Aubrac, normands et montbéliards, ainsi que pour les génisses limousines et blondes d’Aquitaine. Ceux des taurillons charolais, des taureaux de race à viande âgés de deux ans, des bœufs tardifs et des génisses tardives sont actualisés. Le livre rouge propose désormais douze tableaux de recommandations pour les jeunes bovins en croissance et à l’engrais. Un travail particulier est réalisé pour les femelles âgées de réforme, génisses ou vaches de trois ans, avec l’élaboration d’un nouveau modèle “vache de réforme” d’estimation des besoins des femelles de trois ans et plus engraissées sur des périodes de finition comprises entre trente et cent cinquante jours. En 1988, le modèle prenait en considération le poids vif, le gain de poids vif et le type d’animal (laitier ou à viande), mais pas l’état d’engraissement, le format et l’âge. Or l’état initial est un déterminant de la prise de poids et de sa composition au cours de l’engraissement. Une vache maigre au début présente une reprise de poids rapide, grâce à une capacité d’ingestion élevée, un gain de poids riche en eau et une amélioration du rendement d’utilisation de l’énergie métabolisable. Un animal qui a une note d’état corporel élevée à la réforme enregistre un gain de poids vif moindre, avec une efficacité alimentaire réduite. Un tableau synthétique de calcul des apports énergétiques recommandés est ainsi proposé (voir ci-dessous).

  • (1) Voir le tableau sur le site planete-vet.com, rubrique “bibliographie”.

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