Les GTV sont des partenaires de l’apprentissage des étudiants - La Semaine Vétérinaire n° 1295 du 21/12/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1295 du 21/12/2007

Formation complémentaire en bovine

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Auteur(s) : A. F.

Ils offrent une illustration concrète de l’exercice rural.

Pour la quatrième fois cette année, le Groupement technique vétérinaire de Mayenne (GTV 53) a accueilli, pendant deux jours en octobre, les étudiants en T1 Pro “bovine” de Nantes. Incluse désormais dans le cursus scolaire de ces futurs vétérinaires, cette escapade sur le terrain répond à plusieurs objectifs. Pour les élèves, elle offre une illustration concrète du métier. Du côté des praticiens mayennais, à l’initiative du projet, la venue des étudiants permet avant tout de leur faire découvrir le département, trop méconnu pour être attirant. « La Mayenne est gaie, dynamique et on s’y plaît », assure Jean-Luc Frennet, président du GTV 53. Car l’origine du projet était la difficulté pour les praticiens ruraux de recruter des aides, de futurs associés ou des repreneurs. En 2004, dix des soixante-dix vétérinaires ruraux du département étaient proches de la retraite. « Il nous fallait trouver des jeunes pour ne pas perdre notre “ruralité”, résume Jean-Luc Frennet. Au lieu d’aller nous présenter sur le campus de Nantes, c’est un stagiaire – qui se plaisait en Mayenne – qui nous a soufflé l’idée de plutôt faire venir les étudiants. » Bien que plus compliquée, la démarche est aussi plus efficace : les Mayennais commencent à voir certains anciens étudiants nantais répondre à leurs annonces et revenir, signe de la bonne impression qui les a marqués à leur passage. Une année, les T1 pro de Toulouse sont également venus. Mais les complications logistiques en empêchent la réédition.

L’action mayennaise initiée souhaite s’inscrire dans la durée

Le programme des deux journées est bien rythmé : visites en exploitation bien entendu, mais aussi du marché aux veaux de Château-Gontier, rencontres avec des organisations professionnelles du milieu et présentation de structures vétérinaires avec leurs savoir-faire et leur fonctionnement. La soirée est enfin l’occasion de mélanger étudiants et praticiens. Cette année, ce sont les plus jeunes, en ALD ou fraîchement installés qui ont pris la parole, notamment des femmes, pour expliquer leur quotidien de praticienne en rurale.

« Outre la formation, l’objectif est d’établir des contacts », explique Pierre Kaufmann, vice-président du GTV local, qui insiste sur l’aspect pérenne de l’action. Celle-ci a dynamisé par exemple l’accueil de stagiaires dans les cabinets ruraux mayennais. Elle a aussi relancé l’envoi à l’ENVN d’animaux“condamnés” (IPI, atteints de paratuberculose, etc.), afin d’alimenter les hôpitaux. « L’aide fonctionne dans les deux sens, apprécie Pierre Kaufmann. Nous connaissons mieux les enseignants et nous les sollicitons lorsque nous rencontrons des difficultés dans la gestion d’un cas. »

Cette action du GTV bénéficie déjà d’un soutien, neutre et régulier, du laboratoire Intervet. Une subvention des pouvoirs publics, conscients de la pénurie des professionnels du secteur médical, est désormais attendue.

Les GTV junior montent eux-mêmes leurs projets

Mais les GTV sont aussi directement présents dans les écoles, avec une association GTV junior dans chacune. « Nous souhaitions la création de structures d’étudiants autonomes », explique Frédéric Decante, à l’origine du concept. Chaque association est indépendante, avec un bureau propre, comme tous les GTV locaux, fédérés par la SNGTV. Et chacune monte ses projets : conférences, ateliers pratiques, visites d’élevage, participation aux congrès locaux et nationaux, etc. Bien entendu, la SNGTV épaule ces associations de juniors. Les intervenants des conférences, par exemple, sont des praticiens adhérents. Des sessions spécifiques sont également prévues au programme des journées nationales des GTV, auxquelles les étudiants participent activement. « Nous y faisons surtout intervenir de jeunes praticiens pour que les étudiants se projettent plus facilement dans le métier, et c’est un succès », constate Frédéric Decante.

Le GTV junior de Nantes existe depuis l’an 2000. Cette année, il compte 59 membres dont 36 jeunes femmes. Ce sont essentiellement des 2e et 3e années, car les T1Pro ne sont à l’école qu’au premier trimestre. Pour une cotisation annuelle de 15 €, les adhérents participent notamment aux ateliers “pratiquestion”, fouille rectale, laparotomie, parage des pieds. Les conférences, en revanche, sont ouvertes à toute l’école, élèves comme enseignants, et même aux praticiens voisins, car elles bénéficient du partenariat de laboratoires pharmaceutiques. « Nous avons toujours pu compter sur les enseignants, motivés comme nous et prêts à nous aider, précise Marie-Madeleine Auzanneau, membre du bureau. Mais nous sommes inquiets pour l’avenir en raison de nouvelles contraintes administratives qui compliquent nos projets. »

Les juniors représentent le futur moteur des GTV

L’objectif poursuivi dans les projets des GTV junior est la mise en pratique d’une formation théorique reçue à l’école. Une initiation au logiciel Vet’élevage, par exemple, est organisée chaque année sur chaque site. La formule fonctionne, à en croire le nombre d’adhérents en constante augmentation : 50 à 60 dans chaque ENV, et même trois fois plus à Toulouse. « Les réunions annuelles de bilan, au siège à Paris, sont l’occasion de constater par leurs projets le dynamisme des GTV junior », se réjouit Bertrand Guin, correspondant SNGTV des juniors. Son seul regret est qu’avec la rotation rapide du bureau, il est difficile de monter des actions sur le long terme.

Avec les GTV junior, la SNGTV espère aussi promouvoir l’activité rurale auprès des étudiants, ainsi que les initier à la vie associative, à l’état d’esprit des GTV. Ces associations ont ainsi favorisé l’intégration de jeunes praticiens, anciens juniors, dans les commissions techniques du groupe. « Certains d’entre eux ont rejoint une commission après un an d’expérience à peine, précise Frédéric Decante. Cela apporte un brassage bénéfique de générations. » Mais pour notre confrère, il reste encore trop de jeunes diplômés qui accèdent difficilement aux formations rurales. C’est plus souvent après quelques années de pratique ou lorsqu’ils sont installés qu’ils reviennent assister aux formations proposées par les GTV.

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