Comment formez-vous les débutants ? - La Semaine Vétérinaire n° 1295 du 21/12/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1295 du 21/12/2007

Entre nous

FORUM

Dès le départ, nous n’avons pas hésité à les livrer à eux-mêmes

Christophe Mompas, praticien à La Pommeraye (Maine-et-Loire).

Lors de l’embauche de nos trois salariés, ils n’étaient pas de vrais débutants. Ils avaient déjà une petite expérience de la rurale, sauf l’un d’entre eux qui n’avait jamais travaillé, mais qui connaissait bien cet univers. Disons que nous avons plutôt parachevé leur formation. Dès le départ, nous n’avons pas hésité à les livrer à eux-mêmes. Ils nous ont dit qu’ils savaient faire des vêlages et des césariennes, nous leur avons fait confiance. L’un d’eux a même assuré une garde le premier week-end après son arrivée ! Bien entendu, ils pouvaient nous appeler à tout moment, ce qu’ils n’ont pas manqué de faire, notamment pour des cas particuliers de vêlage.

Nous accueillons aussi régulièrement des stagiaires depuis plusieurs années. Je ne vois pas d’évolution significative de leur niveau. Les études restent inadaptées à la rurale : ils ne savent toujours pas faire de césarienne en sortant de l’école. Cela dit, ils sont généralement très motivés. Beaucoup veulent d’emblée se lancer dans le suivi de troupeaux, s’occuper des affections de groupe. Nous leur expliquons qu’il faut d’abord en passer par l’individuel. En outre, contrairement à ce que l’on entend régulièrement ici et là, je peux dire, pour en avoir reçus en stage, que les Belges ne sont pas mieux formés que les Français.

Une mise en route progressive en rurale

Philippe Vaubourdolle, praticien à Chaille-les-Marais (Vendée).

Nous sommes trois associés. Moi-même, j’ai été formé, frais émoulu de l’école vétérinaire, par le propriétaire initial de la clinique. Puis nous avons recruté, en 2005, celui qui est maintenant le troisième associé. Lui aussi était fraîchement diplômé. Sur la partie canine, il n’a pas eu de période de formation.

Nous l’avons lâché dans le grand bain tout de suite et cela n’a posé aucun problème. Pour la rurale, nous avons souhaité, et lui aussi, une mise en route progressive. J’avais été choqué, il y a quelques années, alors que je cherchais un premier emploi, que des confrères aient pu me proposer un poste d’assistant en me disant que je devrais me débrouiller seul dès le début pour les vêlages, parce qu’ils n’avaient pas de temps à me consacrer. Pour les affections classiques du troupeau, nous l’avons laissé agir seul, mais pour l’obstétrique, il a passé deux semaines à simplement nous observer, avant de commencer à réaliser seul des parties d’interventions. Il a été réellement autonome au bout de trois mois, temps pendant lequel nous étions systématiquement en second pendant les gardes.

Nous les couvons, nous leur consacrons beaucoup de temps

Cédric Debattice, praticien à Saint-Renan (Finistère).

Nous sommes trois associés en pratique mixte. Chaque année, nous prenons un assistant pour le former.

Nous en avons eu sept ces dernières années, issus principalement de l’école de Nantes. Nous les couvons, nous leur consacrons beaucoup de temps. Nous les emmenons sur le terrain et, dès que la confiance est établie avec les clients, ils prennent part aux vêlages ou aux césariennes.

D’abord une anesthésie, une incision, une suture… Puis nous leur laissons réaliser seuls des petites parties de l’opération, jusqu’à ce qu’ils en maîtrisent la totalité. Tout est affaire de motivation, certains sont vite autonomes. Ils effectuent généralement leur première garde au bout d’un mois et demi. Mais la consigne est claire : pas d’improvisation. Au moindre problème, ils nous appellent.

La solution idéale reste d’embaucher comme assistant un stagiaire passé dans notre clinique. Il connaît déjà les clients, son environnement de travail. Les choses vont plus vite, mais cela nécessite d’anticiper d’une année sur l’autre et ce n’est pas toujours possible. Tous les ans, nous avons l’impression que le niveau des jeunes que nous recrutons baisse. En réalité, le niveau reste bon, mais l’écart se creuse avec nous qui progressons avec l’expérience.

La “politique” de formation que nous avons mise en place est un juste retour d’ascenseur puisqu’en leur temps, d’autres confrères avaient pris la peine de nous former. Pourtant, nous ne renouvellerons pas l’opération en 2008. Deux fois cette année nous avons été contraints d’engager notre responsabilité civile. Les clients sont de moins en moins tolérants. Ils n’hésitent pas à attaquer au moindre problème. Avec une activité en hausse, nous cherchons pour 2008 un confrère ou une consœur immédiatement opérationnel(le) pour en faire un quatrième associé.

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