Les coproduits ne sont pas des matières premières standardisées - La Semaine Vétérinaire n° 1294 du 14/12/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1294 du 14/12/2007

Nutrition

À la une

Auteur(s) : C. B.-C.

La teneur protéique élevée des drèches (32 à 35 %) en fait une matière première intéressante pour l’alimentation animale. Elles pourraient remplacer une partie du tourteau de soja, du blé et des issues de blé dans l’alimentation du bétail. Toutefois, selon l’ensemble des études, elles présentent une composition variable, en lien avec les procédés de production, lesquels sont encore en évolution.

Pour les drèches de blé, les récentes analyses montrent une variabilité importante de leur teneur en protéines (de 28,2 à 38,3 %), en cellulose, en matières minérales. La variabilité des acides aminés (la lysine, la thréonine et le tryptophane) est jugée importante. Ces différences reflètent les particularités propres à chaque site de production, d’autant plus marquées que les drèches sont composées d’un mélange avec des solubles de distillerie, réalisé en proportion variable selon les usines. La digestibilité de la lysine et de la cystine est faible et leur variabilité vraisemblablement liée aux procédés de séchage et aux changements de température qui se succèdent au cours de la fabrication. Ces conditions de séchage expliqueraient également la faible digestibilité de la lysine des drèches de maïs. Comme pour celles de blé, la teneur en matière azotée totale des drèches de maïs est variable (de 26,3 à 45 %). Les fortes teneurs en protéines sont liées aux process, lorsqu’en amont de la fabrication sont ôtés les germes et le péricarpe de la graine. Les drèches de blé présentent aussi une teneur en amidon variable (de 3 à 11,6 %). La teneur plus élevée correspond à une séparation des sons en début de fabrication. Ils sont ajoutés à la drèche avant la granulation. Ainsi, l’amidon resté dans les sons se retrouve dans les drèches. Dans le deuxième cas, il n’y a pas de séparation des sons. Ces différences de composition se traduisent par des digestibilités de l’énergie et des protéines des drèches de blé significativement différentes.

La digestibilité de l’énergie des deux drèches de blé, évaluée chez le coq, les positionne à un niveau plus élevé que la drèche du tourteau de colza (34 %) et similaire à celle du tourteau de soja (54 %). Les effets de deux niveaux d’incorporation (10 et 20 %) ont montré, pour celui à 20 %, une légère diminution de la consommation et du gain de poids de poulets standard. Cette baisse de performance pourrait être liée au déficit en lysine des régimes, en période de démarrage. Chez les porcs en croissance, la digestibilité iléale standardisée montre des valeurs nutritionnelles de la fraction protéique des drèches de blé inférieures à celles du blé ou du tourteau de soja, mais similaires à celle du tourteau de colza. Quant aux évaluations de la dégradation ruminale de la matière sèche et de la matière azotée totale, via la méthode des sachets en nylon, la digestibilité de la matière organique, l’UFL et l’UFV correspondent bien aux tables Inra AFZ pour une drèche de blé qui contient plus de 7 % d’amidon.

Les productions bovine et porcines ont les débouchés majeurs des tourteaux de colza. 61 % de ces derniers sont consommés par les ruminants, 30 % par les porcs et 7 % par les volailles. Ce tourteau présente une source azotée intéressante pour le porc. Comparé aux drèches, ses caractéristiques nutritionnelles sont bien connues et la digestibilité de la lysine est supérieure. Pour cette espèce, la limite d’incorporation pour les aliments destinés aux porcelets et aux porcs charcutiers est fixée entre 10 et 15 %. Un taux de 10 % n’induit pas d’effet statistiquement significatif sur les performances de reproduction des truies.

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