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Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Il n’est rien de plus désagréable que d’être interrompu en pleine discussion par une sonnerie de téléphone portable, surtout lorsque son propriétaire décroche ! Comment les praticiens réagissent-ils face à ce manque de civilité lors d’une consultation ? Près des deux tiers ne font aucune remarque, selon les résultats d’un sondage réalisé sur Planete-vet.com, sans doute en raison d’un sentiment d’impuissance ou par habitude. Un quart des personnes interrogées tentent l’humour et une minorité exprime clairement son agacement face à ce comportement. 3 % demandent même aux clients de sortir de la salle.
Le téléphone portable est devenu, en quelques années, indispensable pour son utilisateur, mais aussi infernal pour les autres. Même si, paradoxalement, la sonnerie de notre propre appareil – pour un appel forcément urgent – nous fait relativiser les choses… Cette année, comme en 2006, 76 % des Français âgés de plus de douze ans sont équipés d’un mobile, selon un sondage TNS-Sofres(1). Il révèle que sa première représentation négative est l’incivilité. Ainsi, 60 % des personnes interrogées associent ce comportement au téléphone portable. Il se manifeste principalement par l’utilisation en voiture, pendant les cours ou encore dans les salles de cinéma. Quel que soit l’âge, il existe un consensus pour considérer que l’usage du mobile dans ces situations est un problème. Ouf ! En revanche, les avis divergent selon les générations quant à son emploi dans les salles d’attente, par exemple. La majorité des personnes de quarante ans et plus considèrent que ce n’est pas un lieu approprié pour cela, alors que celles de douze à trente-neuf ans n’y voient aucun inconvénient. La divergence est la même pour les cafés et les restaurants. Concernant les transports en commun, toutes les générations estiment majoritairement que le téléphone portable n’y constitue pas une réelle nuisance. Toutefois, dans le cas du train, la situation est plus contrastée. Ainsi, 48 % des quarante ans et plus y déplorent son utilisation, au lieu de 34 % des vingt-cinq à trente-neuf ans et seulement 24 % des douze à vingt-quatre ans.La question des salles de consultation médicale n’a pas été posée. Elle aurait sans doute fait l’unanimité. Sauf, bien entendu, en cas d’appel urgent…
(1) Enquête TNS-Sofres réalisée pour l’Association française des opérateurs mobiles (Afom), rendue publique le 17/10/2007.
Vive le mode vibreur
Je connais une personne qui ne veut jamais débrancher son portable ni le mettre en position vibreur, même au cinéma. Elle est intraitable sur ce sujet et nous pourrions même en venir à nous fâcher sur ce sujet. Certes, je n’éteins jamais le mien, mais je le fais vibrer (et cela ne fait pas un bruit infernal, contrairement à certains modes vibreur actuels). Je ne supporte pas l’incivisme des individus qui ne considèrent que seuls eux ont de l’importance et que leur vie peut prédominer sur celle des autres au point de les gêner (par exemple au cinéma). Il paraît pourtant que la liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres… Il ne sert à rien de le leur rappeler, même les écriteaux qui enjoignent d’éteindre les appareils sont inutiles.
Pascale PactolJe continue à parler
Lorsqu’un portable sonne, j’adopte – généralement avec succès – une attitude qui n’est pas citée dans le sondage : : je parle comme si la sonnerie n’existait pas, sans interrompre mon exposé. Si mes interlocuteurs veulent répondre à l’appel, ils sont obligés de m’interrompre. Or, en général, ils n’osent pas, sans doute par politesse.
Vincent GaviglioTout dépend de la durée de l’appel
Lorsque la conversation menace de se prolonger (« Oui, je suis justement chez le véto. Il dit que… ») je ne peux m’empêcher de faire une remarque. A contrario, lorsque le client ne s’engage pas dans une conversation, je m’abstiens de faire une observation !
Michel AndréNouveau : Découvrez le premier module
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